MONDE
Sélection subjective de professionnels de la scène française, dont certains ont déjà marqué le paysage des expositions de leur empreinte singulière alors que d’autres sont promis à un bel avenir.
Gaël Charbau
Fondateur en 2003 du journal Particules, responsable de la programmation arts plastiques au Collège des Bernardins de 2014 à 2017, il est directeur artistique pour Universcience (Palais de la découverte et Cité des sciences) et commissaire de la bourse Révélations Emerige, depuis sa création en 2013. Il organise des expositions en Europe et en Asie et collabore avec différentes institutions et mécènes : le Palais de Tokyo, la Friche Belle de Mai, Emerige, la Fondation d’entreprise Hermès, le programme Audi Talents… Engagé dans l’accompagnement des artistes français émergents, il travaille à leur reconnaissance sur la scène internationale. Il a été nommé directeur artistique de la prochaine édition de Nuit Blanche (2018) par la Ville de Paris.
Flora Katz
Occupée depuis 2015 à la rédaction d’une thèse de doctorat sur Pierre Huyghe à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, la jeune chercheuse née en 1984 a bénéficié d’une bourse du Centre national des arts plastiques en 2016. Elle a enseigné à l’Institut d’études supérieures des arts et à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Après avoir fait ses classes auprès de Christine Macel et Emma Lavigne au Centre Pompidou et un passage au Palais de Tokyo, elle a été coordinatrice de projets à Bétonsalon-centre d’art et de recherche. Conférencière, elle contribue aux revues Artpress, Mouvement, Zerodeux et a organisé nombre d’expositions, à Détroit, à Mexico ou encore à la Fondation d’entreprise Ricard en 2017.
Léa Bismuth
Après un double cursus en philosophie et en histoire de l’art à la Sorbonne, elle commence à écrire dans Artpress en 2006 et a signé depuis de nombreux textes et catalogues d’exposition (Éditions des Beaux-Arts de Paris, du MAC-VAL, du Centre Pompidou Metz…). Depuis son premier commissariat d’exposition en 2013 avec les Nouvelles Vagues du Palais de Tokyo, s’ensuivront des projets avec des centres d’art, les Rencontres d’Arles… En 2017, « Braguino ou la communauté impossible » de Clément Cogitore au BAL, à Paris. Depuis 2016, elle a lancé « La Traversée des Inquiétudes » avec Labanque de Béthune. Une trilogie librement adaptée de la pensée de Georges Bataille : « Dépenses » en 2016, « Intériorités » en 2017, « Vertiges » en préparation pour septembre 2018.
Pierre-Alexandre Matéos et Charles Teyssou
Pierre-Alexandre Matéos et Charles Teyssou débutent leur collaboration en 2014 à Copenhague et enchaînent plusieurs expositions domestiques, notamment une chez la galeriste Shirley Morales à Los Angeles. Ils sont commissaires en mai à la Biennale d’Architecture de Venise, au Cruising Pavilion où le cruising [ndlr, drague] est une manière d’envisager le monde. Le duo a récemment été commissaire de l’exposition « What’s up doc ? » à la New Galerie (Paris) et au même endroit un solo d’Amalia Ulman, première artiste à avoir fait de son feed Instagram une œuvre d’art. Le duo termine une résidence à la Fondation Luma, avant d’en réparer la restitution arlésienne pour le mois de Mai.
Charlotte Cosson et Emmanuelle Luciani
Emmanuelle Luciani et Charlotte Cosson ont choisi le Sud comme manière d’envisager le monde : repenser le local, l’histoire et les pratiques vernaculaires depuis un lieu qui permet d’interroger ces langages. Le duo lance le magazine Code Southway et monte une résidence artistique dans une poterie à Aubagne. Invitées par Nicolas Bourriaud, elles sont commissaires l’an dernier de « Précapital » à la Panacée (Montpellier) et organisent pour juin la première monographie en France du Thaïlandais Korakrit Arunanondchai à Marseille. L’an prochain, elles exploreront « Les chemins du Sud », envisageant plusieurs générations d’artistes ayant opté pour cette orientation Cardinale.
Martha Kirszenbaum
Diplômée de Sciences Po et Columbia University, Martha Kirszenbaum (née en 1983) fonde Fahrenheit à Los Angeles en 2014 après avoir travaillé au Centre Pompidou, au MoMA et au New Museum de New York. Elle dirige la structure Angeleno jusqu’en 2016 et y organise le premier solo show aux États-Unis de Laure Prouvost. La jeune commissaire s’est penchée notamment sur les questions féministes. S’intéressant également au monde arabe, elle a conçu une série de projets en complicité avec Myriam Ben Salah proposant une vision désorientalisante d’une génération d’artistes post-digitale. Après un séjour prolongé en Europe, Martha Kirszenbaum retourne à Los Angeles où elle s’apprête à monter un nouveau lieu d’art Contemporain.
François Piron
Enseignant à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, où il dirige le post-diplôme international depuis 2012, critique d’art et commissaire d’exposition prolifique, il partageait avec Guillaume Désanges le commissariat de « L’Esprit français » à la Maison rouge. Ancien chargé des expositions au Printemps de Cahors, rédacteur en chef pour les arts visuels de la revue Mouvement, codirecteur des laboratoires d’Aubervilliers, il a organisé de nombreuses expositions dans le monde et signé plusieurs monographies et catalogues, avec un tropisme pour Raymond Roussel, notamment au Musée Reina Sofia à Madrid, puis au Palais de Tokyo en 2013. Il a entre autres été commissaire de l’exposition du 16e prix Fondation d’entreprise Ricard et de la 5e Biennale d’art contemporain Les Ateliers de Rennes En 2016.
Guillaume Desanges
Commissaire d’exposition et critique d’art, il dirige Work Method, structure indépendante de production. Conférencier, il développe des projets tous azimuts. Derniers en date : « There was a time in the past » en 2015 au Musée d’art et d’histoire, Saint-Denis, Paris ; « Ma’aminim Les Croyants », la même année au même endroit et « Tranzitdisplay » à Prague ; la très réussie « L’esprit français, Contre-cultures, 1969-1989 » en 2017 à la Maison rouge-Fondation Antoine de Galbert. Plus récemment, il a assuré le commissariat de « L’ennemi de mon ennemi », l’exposition de Neïl Beloufa au Palais de Tokyo et celle de Marie Cool Fabio Balducci jusqu’au 7 juillet à la Verrière, Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles – un lieu où il a déjà montré de Nombreux artistes.
Elise Atangana
Élise Atangana s’intéresse aux questions des rapports entre les mobilités physiques et virtuelles et leur impact sur notre manière d’envisager l’espace contemporain. Une réflexion visible dans son projet « Seven Hills » monté pour la deuxième Biennale de Kampala (Ouganda) en 2016. Dans l’exposition en cours à la Fondation Kadist à Paris, elle interroge la coexistence d’identités différentes et la représentation de la multiplicité des subjectivités. La commissaire a par ailleurs été co-commissaire d’expositions dans le cadre des Biennales de Lubumbashi en 2013 et Dakar en 2014. Elle est membre du comité d’acquisition du Fonds régional d’art contemporain Grand Large-Hauts de France et conseillère artistique pour la Fondation Kadist.
Théo Mario Coppola
Jeune commissaire prolifique, Théo Mario Coppola (né en 1990) est diplômé de Sciences Po Toulouse. Après être passé à la galerie Jousse à Paris, il rejoint l’équipe de Crash Magazine en 2011. Familiarisé avec la mondanité parisienne, celui-ci s’intéresse à la socialisation dans l’art à Paris. Une problématique qui informe son approche imprégnée par la question de la communauté affective, le jeune commissaire envisageant l’exposition comme une situation sociale totale. En dépit de son jeune âge, il a déjà à son actif de très nombreuses expositions collectives réalisées dans de nombreuses galeries ou lieux alternatifs, parmi lesquelles l’exposition Enzo Mianes chez mor charpentier en 2016. Il vient d’être nommé directeur de la collection Napolitaine Taurisano.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°500 du 27 avril 2018, avec le titre suivant : TOP 10 des commissaires d’exposition indépendants