PARIS
L’actuel commissaire d’exposition de La Verrière à Bruxelles remplace Emma Lavigne, partie en octobre dernier.
Figure singulière du paysage de l’art contemporain, Guillaume Désanges devient à 50 ans le nouveau directeur du Palais de Tokyo. Il a débuté dans les années 2000 une carrière de critique d’art pour le magazine alternatif Trouble. Il a ensuite été commissaire d’exposition indépendant, aux Laboratoires d’Aubervilliers de 2001 à 2007, puis au centre d’art Le Plateau-Frac à Paris, de 2009 à 2011, invité à imaginer le cycle d’expositions « Éruditions concrètes ».
Depuis 2013, il organise à La Verrière – Fondation d’entreprise Hermès de Bruxelles, des expositions sous forme de cycles, visant à repenser notre relation à l’art. Favorisant la diversité des formes, il remet en lumière des artistes peu connus en France, ainsi la belge Jacqueline Mesmaeker en 2019, ou l’américaine Barbara Chase-Riboud en 2020, dont le travail plastique est principalement connu aux États-Unis.
En tant que commissaire invité au Grand Café de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), il a co-signé avec François Piron l’exposition « Contre-vents » (2019), sur le sujet original de la convergence des luttes ouvrières, étudiantes et paysannes dans l’Ouest de la France des années 1970. Le duo de commissaires collabore à nouveau en 2020 pour l’exposition « Absalon Absalon » au CAPC de Bordeaux, traitant du projet d’habitat les « Cellules » de l’artiste Absalon.
Dirigeant de Work Method, une structure indépendante de production, il imagine également des conférences aux allures de performances, telles des « expositions racontées », intitulées « Le côté obscur de la forme » ou « Une Histoire de la performance en 20 minutes ».
Le Palais de Tokyo n’est pas un terrain inconnu pour son nouveau directeur. En 2004, il organisait le projet 24H Foucault, transformant le Palais en espace de conversation autour du philosophe disparu, avec le plasticien Thomas Hirschhorn. En 2018, il réinvestit les lieux avec l’artiste Neïl Beloufa pour l’exposition « L’ennemi de mon ennemi ».
Ayant bénéficié d’une formation en management, Guillaume Désanges est ainsi armé pour la gestion économique hybride du centre d’art, dont le budget repose à 60 % sur des recettes commerciales.
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Guillaume Désanges à la tête du Palais de Tokyo
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