Nathalie Bondil, le geste en actes

Éloquente élocution pour dire les années hexagonales passées au Musée national des monuments français de 1996 à 1998, pour raconter la décennie écoulée au musée des Beaux-Arts de Montréal qu’elle dirige depuis 2007 et le départ de Guy Cogeval pour Orsay. Fascinante manœuvre pour insister sur sa chance, celle d’avoir une équipe dynamique et des desseins ambitieux.
   
Ses mains, parfois, s’emballent. Comme pour évoquer certains commissariats d’exposition – « Hitchcock » en 2000, « Catherine la Grande » en 2005 ou « Cuba » en 2008 [lire L’œil n° 601] – ou pour revenir sur l’actualité scientifique du musée – « Waterhouse » à Montréal [lire p. 60] et « Tiffany » à Paris [lire L’œil n° 617].
   
C’est une chose de verbaliser ses intentions, c’en est une autre de les réaliser. Or Nathalie Bondil, joignant toujours le geste à la parole, s’acharne dans le travail pour que s’exaucent les désirs et s’ouvrent les possibles. Souvent, ses mains volubiles saluent un conservateur, un ami, un gardien. Quelques sourires et quelques mesures plus loin, la gestique envoûtante du chef d’orchestre a repris. Molto allegro.