MONTRÉAL / CANADA
L'ex-directrice générale et conservatrice du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), la Française Nathalie Bondil, a contesté mardi les raisons invoquées la veille par le conseil d'administration de l'établissement pour justifier son renvoi.
Le conseil d'administration avait notamment invoqué un climat de travail jugé « toxique » par « certains employés », ainsi que des accusations de harcèlement psychologique, de même que « l'inflexibilité » de Mme Bondil à vouloir régler ces problèmes.
« C'est vraiment un mensonge pour cacher d'autres irrégularités de processus de recrutement », a-t-elle plutôt dénoncé mardi dans un entretien à la chaîne publique RDI. « C'est plus pour masquer d'autres problématiques de gouvernance ». Elle a reconnu l'existence d'une « problématique » de climat de travail « autour d'une employée », mais affirme s'en être saisie avec le comité de direction dès qu'elle en a été officiellement avisée.
La goutte qui a fait déborder le vase semble avoir été la décision du conseil d'administration de délester Mme Bondil de ses fonctions de directrice de la conservation et de nommer à sa place une candidate dont le dossier n'était pas le plus solide. « On m'a tout de suite dit, ça sera pour Mary (Dailey Desmarais). Moi j'ai demandé, est-ce que ça sera un processus de recrutement transparent ? On m'a dit oui mais en fait ce ne l'était pas », a-t-elle affirmé.
Il y avait une autre « candidature qui était très, très forte et qui était soutenue par l'ensemble du comité de direction », a-t-elle dit. « Donc, c'est tout ça qui a fait que notre président n'a pas du tout aimé être (...) questionné par son comité de direction et voilà le résultat ». « Cette question de gouvernance et d'opacité avec le CA, qui est très coupé de sa direction et de son équipe exécutive, est vraiment très, très problématique », a-t-elle conclu.
Nathalie Bondil, diplômée de l'Ecole du Louvre, était arrivée au MBAM en 1999 et le dirigeait depuis 2007.
Avant l'annonce de son licenciement, elle avait reçu le soutien de la ministre québécoise de la Culture, Nathalie Roy, qui l'avait qualifiée de « sommité mondiale dans le monde muséal ».
Cet article a été publié par l'AFP le 14 juillet 2020.
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Nathalie Bondil conteste son renvoi du musée de Montréal
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