PARIS
Les deux ministres ont présenté un plan très structuré pour l’éducation artistique et culturelle de la maternelle à la terminale.
Le plan, présenté le 17 septembre au Musée Rodin par Françoise Nyssen et Jean-Michel Blanquer, est un peu passé inaperçu au milieu des multiples annonces gouvernementales de la semaine, alors qu’il concerne 12 millions d’enfants et de jeunes âgés de 3 à 18 ans. Il fixe des orientations et ambitions concernant l’éducation artistique et culturelle durant le temps scolaire, péri ou extrascolaire. Comme toujours en la matière, il est difficile de mesurer ce qui est véritablement nouveau et important – les cours de dessin ou de musique et les sorties scolaires n’ont-ils pas toujours existé ou presque ? Ce énième plan affiche néanmoins une volonté de construire un parcours cohérent et progressif de la maternelle à la terminale avec des objectifs très précis.
Ainsi, la musique, le livre et le théâtre sont considérés comme des priorités, sans que ces domaines soient exclusifs des autres arts, notamment les arts visuels. En primaire, 10 % du temps (environ deux heures) seront consacrés chaque semaine aux arts. Les enfants seront invités à participer à la chorale de l’école ; ils se verront remettre en fin de cours préparatoire une carte d’accès à la bibliothèque municipale et en fin de CM2 le livre des Fables de La Fontaine. Ils devront avoir visité au moins un lieu patrimonial dans l’année.
Au collège figure toujours la chorale, avec une ouverture au théâtre. Les élèves de 3e bénéficieront d’une demi-heure d’éloquence en français par semaine afin de favoriser la prise de parole en public. Le gouvernement veut également expérimenter un enseignement intégré musique/arts plastiques/histoire des arts.
Les 4 200 lycées seront tous incités à (re)créer les bons vieux ciné-clubs, qui ont un peu disparu avec la multiplication de l’offre audiovisuelle – il n’en resterait plus que 200. Le nouveau « baccalauréat 2021 » permettra d’associer deux enseignements de spécialité arts (au lieu d’un seul aujourd’hui).
Ces mesures, mises en place à la rentrée 2019, visent à ce que tous les élèves, qu’ils soient dans des zones socialement favorisées ou dans des quartiers sensibles, bénéficient du même parcours. Une intention louable mais dont la mise en œuvre et donc l’efficacité seront moins égalitaires qu’espéré.
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Le plan d’éducation artistique pour l’école de Nyssen/Blanquer
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°507 du 21 septembre 2018, avec le titre suivant : L’Éducation à la culture par Nyssen/Blanquer