Deux fondations vont financer l’emploi pendant un an de scientifiques et restaurateurs ukrainiens dans des musées.
La Ernst von Siemens Art Foundation va aider des musées allemands à financer l’emploi de conservateurs réfugiés ukrainiens pour un an, afin de soutenir leurs confrères pendant la guerre. Les dissidents russes pourront également bénéficier de ce programme. Deux personnalités russes ont déjà été approchées dans ce cadre mais ont refusé, estimant que leurs collègues ukrainiens en avaient plus besoin qu’eux.
Plusieurs dizaines d’employés de musées en provenance de Kiev, Odessa et Liew ont déjà bénéficié de cette aide. « Souvent, les conservateurs que nous accompagnons sont déjà connus dans les musées allemands, par le biais d'expositions, de contacts personnels et d'échanges professionnels », explique le secrétaire général de la Ernst von Siemens Art Foundation, Martin Heornes, au Journal des Arts.
Les musées partenaires à ce jour sont le Berlin Kunsthaus Dahlem, le Palais de Potsdam, le château de Friedenstein à Gotha, le Focke Museum de Brême et la Liebermann Villa à Berlin. D’autres lieux d’accueil (Dresde, Lübeck, Berlin, Munich) se sont également déclarés prêts à embaucher des professionnels ukrainiens. « La plupart des musées en Allemagne travaillent avec un personnel trop restreint et ne fonctionnent que grâce au grand engagement et à l’implication de leurs employés. Chaque personnel supplémentaire, bien formé, est un gain », ajoute Martin Heornes.
« L'idée est née à la suite du succès du programme "Corona" de la Ernst von Siemens Art Foundation, qui avait soutenu des conservateurs, historiens et des restaurateurs travaillant en freelance pour des musées pendant la crise. 2,75 millions d’euros avaient été alloués et plus de 200 projets ont été soutenus », explique le secrétaire général.
Deux millions d'euros ont été octroyés par la Ernst von Siemens Art Foundation et 500 000 euros par la Fondation Hermann Reemtsma pour soutenir les restaurateurs d’œuvres. « L’engagement rapide des deux fondations privées est rendu possible grâce à un réseau solide, constitué de nombreux musées et contacts en Europe de l'Est », souligne Martin Heornes.
Afin de bénéficier de ce programme, il revient aux musées ukrainiens de proposer la candidature de leurs employés réfugiés.
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Des musées allemands offrent un asile professionnel à des conservateurs ukrainiens
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