Entreprise - Musée

Chargeurs Museum Studio prend le contrôle du Grand Palais Immersif

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 30 août 2024 - 337 mots

PARIS

Très actif à l’international, le groupe prend pied en France dans le marché très dynamique des sites et expositions immersives.

Le département Culture du groupe français Chargeurs (Chargeurs Museum Studio) réalise sa première implantation en France en prenant 52 % du capital du Grand Palais Immersif. Cette filiale du Grand Palais a été créée en 2022 aux côtés de la Banque des territoires et de Vinci Immobilier pour ouvrir dans la « Salle modulable » de l’Opéra Bastille un lieu consacré aux expositions immersives. La décision sur le gestionnaire de la filiale n’a pas été encore été prise formellement mais il est probable que CMS soit le capitaine. Les équipes en place, une dizaine de salariés, gardent leur même employeur tandis que Delphine de Canecaude, directrice générale de CMS en prendra les commandes « pendant un certain temps » a-t-elle expliqué au Journal des arts. Elle sera épaulée dans cette tâche par un comité artistique dans lequel le GrandPalaisRmn compte bien tenir toute sa place. Charles Carcopino, le directeur artistique du Grand Palais immersif a été confirmé dans ses fonctions.

Est-ce un constat d’échec pour le GrandPalaisRmn ? Si les chiffres de fréquentations ne sont pas indignes (100 000 visiteurs pour « Venise retrouvée » et « Loading. L’art urbain à l’ère du numérique », et 162 000 pour « Mucha ») on est très loin du million de visiteurs annuels pour les Ateliers des lumières de Culturespaces.

Les actionnaires n’ont pas dit s’ils allaient remettre de l’argent dans la société, mais pour Delphine de Canecaude, « Chargeurs veut équilibrer les comptes dès la première année ». Elle compte pour cela sur la nouvelle ligne éditoriale qui va mettre l’accent sur le processus de création des artistes à travers des monographies telle celle sur l’artiste numérique Miguel Chevalier cet automne, des grands mouvements artistiques ou des cités anciennes. Elle compte également sur la commercialisation à l’international du catalogue d’exposition ainsi constitué.

C’est en tout cas une opération importante pour CMS qui dispose enfin d’un site en France alors qu’il est à l’origine et qu’il administre de nombreux musées dans le monde.

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