Le trésor retrouvé, estimé à 8 millions d’euros, comprend de nombreux objets funéraires dont un vestige de squelette complet.
De précieux artefacts datant du IIIᵉ siècle avant J.-C. ont été récupérés par les autorités italiennes dans une nécropole étrusque pillée en Ombrie, à Città della Pieve, située à 150 km au nord de Rome. « La police a saisi le trésor trouvé chez deux entrepreneurs qui avaient mis au jour des chambres funéraires étrusques lors de travaux de fouilles sur des terrains leur appartenant », a déclaré le procureur en chef de Pérouse, Raffaele Cantone, rapporte Le Figaro.
Le trésor, estimé à 8 millions d'euros par la police italienne, se compose de 8 urnes décorées de motifs mythologiques, deux sarcophages, dont l'un contient le squelette complet d'une femme d'environ 40 ans, ainsi que des objets de soins de beauté tels qu'un miroir en bronze et un flacon de parfum. Ces artefacts ont été attribués à un clan étrusque influent qui a vécu entre 300 et 100 avant J.-C. : le clan Pulfna.
Les Tombaroli, un terme italien désignant les pilleurs de tombes étrusques, se sont fait remarquer des autorités par leur imprudence après avoir publié des photos de certains objets pillés sur Facebook dans le but de les vendre. « Ils n’avaient rien à voir avec le monde des pilleurs de tombes expérimentés » et étaient « maladroits » et « amateurs » dans leur façon d’accéder au marché noir des œuvres d’art pillées, a précisé le procureur. Les deux hommes sont désormais accusés de « vol et de trafic de biens volés » et risquent des peines de prison allant jusqu’à 10 ans, indique Annamaria Greco, la procureure qui a dirigé l’enquête.
C'est sans doute la découverte en 2015 d'une tombe intacte dans la même nécropole de Città della Pieve – la seconde tombe inviolée étrusque retrouvée après celle de Tarquina en 2013 – qui a attiré l'attention des malfaiteurs sur ce site, jusque-là éloigné des zones de pillage habituelles.
La découverte de ces artefacts, en particulier de deux nouveaux sarcophages, est précieuse et apporte de nouvelles pièces qui enrichiront les recherches menées ces dernières années sur les Étrusques. L'origine de ce peuple, qui a prospéré en Italie centrale durant l'âge du fer (800-50 av. J.-C.), considéré comme préromain, a toujours été incertaine, les scientifiques mettant en doute les écrits de certains auteurs antiques qui les associaient à une ascendance turque. Depuis 2021, des analyses ADN réalisées par le généticien Johannes Krause, directeur de l'Institut Max Planck, à partir d'individus prélevés sur des sites archéologiques, vont plutôt dans le sens des écrits de l’historien grec Denys d'Halicarnasse (60-7 après J.-C.), rejetant l’hypothèse d’une origine étrangère.
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La police italienne met la main sur de précieux artefacts étrusques
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