Musée - Vol

Braquage violent au Musée Cognacq-Jay à Paris

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 21 novembre 2024 - 315 mots

PARIS

Les voleurs ont emporté des pièces précieuses de l’exposition en cours pour une valeur estimée à un million d’euros.

Vue de l'exposition Luxe de Poche au Musée Cognacq-Jay. © Paris Musées / Fabrice Gaboriau
Vue de l'exposition « Luxe de Poche » au Musée Cognacq-Jay.
© Paris Musées / Fabrice Gaboriau

Le 20 novembre 2024, le Musée Cognacq-Jay, situé dans le Marais à Paris, a été la cible d'un braquage d'une grande violence. Quatre individus cagoulés et armés de battes de baseball ont fait irruption dans l'établissement en pleine journée, alors que des visiteurs étaient présents. Les malfaiteurs ont brisé des vitrines et dérobé plusieurs objets précieux, notamment des tabatières en or ornées de pierres précieuses, d'une valeur estimée à environ un million d'euros.

Parmi les objets volés figurent deux objets prêtés par le Musée du Louvre. Il s’agit de deux tabatières datant du XVIIIe siècle, réalisées respectivement par Johann Christian Neuber (Dresde vers 1763-1770. Numéro d’inventaire OA 63) et par Daniel Baudesson (Berlin 1760-1770. Numéro d’inventaire OA 2142).

L'une des tabatières dérobées au Musée Cognacq-Jay et appartenant au Musée du Louvre réalisée par Daniel Baudesson, vers 1760 - 1770. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola
L'une des tabatières dérobées au Musée Cognacq-Jay et appartenant au Musée du Louvre réalisée par Daniel Baudesson, vers 1760-1770.
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola

Selon les autorités, les voleurs ont agi rapidement, s'emparant des pièces les plus précieuses avant de prendre la fuite à moto. Aucun blessé n'est à déplorer parmi les visiteurs et le personnel, mais l'incident a provoqué une vive émotion. La mairie de Paris a annoncé la mise en place d'un soutien psychologique pour les personnes présentes lors de l'attaque.

Le Musée Cognacq-Jay, un musée municipal inauguré en 1929, abrite une collection d'art du XVIIIᵉ siècle, comprenant des peintures, des sculptures et des objets d'art décoratif. Les pièces volées faisaient partie de l'exposition temporaire « Luxe de poche », mettant en lumière des objets précieux de l'époque des Lumières.

Une enquête a été ouverte par la brigade de répression du banditisme pour identifier et appréhender les auteurs de ce vol audacieux. Les autorités examinent les enregistrements des caméras de surveillance et recueillent des témoignages pour retracer le parcours des malfaiteurs.

Les objets volés sont invendables en l’état sur le marché de l’art officiel, mais les spécialistes craignent que les voleurs dessertissent les bijoux afin de vendre les pierres séparément.

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