NICE [22.06.11] – Après quelques jours de confusion, le ministère de la Culture affirme que le contrat d’Éric Mangion à la tête du centre d’art de la Villa Arson sera renouvelé en CDI. Mais le périmètre exact de ses missions reste à définir.
Visiblement embarrassé par cette affaire, le ministère de la Culture veut reprendre la main. Georges-François Hirsch, le directeur général de la Création artistique a affirmé à la rédaction du Journal des Arts, que le contrat d’Eric Mangion serait renouvelé en CDI.
Titulaire d’un second contrat à durée déterminée de trois ans, arrivant à échéance au mois d’août prochain, Eric Mangion aurait dû être maintenu dans ses fonctions avec en outre une transformation de son contrat, en contrat à durée indéterminée, comme il est d’usage lors d’un second renouvellement.
C’était sans compter sur la réorganisation administrative de la Villa Arson voulue par Yves Robert, son nouveau directeur général depuis le mois de février dernier, qui entend revenir sur le principe de la dissociation entre l’école et le centre d’art, mise en place par Christian Bernard en 1986. Yves Robert aurait récemment proposé à Eric Mangion une requalification pour le moins floue de ses attributions en « directeur adjoint, conseiller à la programmation du centre d’art et de l’école ». Mais dans le même temps un courrier émanant du Ministère signifiait à l’intéressé, il y a une dizaine de jours, le non-renouvellement de son contrat !
Le 12 juin, le critique d’art Jean-Yves Jouannais mettait en ligne un texte annonçant l’éviction d’Eric Mangion, et dès le lendemain des artistes et enseignants de l’école lançaient une pétition de soutien largement relayée, qui réclamait au passage le maintien de l’autonomie du centre d’art. Elle a en moins d’une semaine recueilli plus de 1000 signatures.
Georges-François Hirsch explique que le courrier de fin contrat, qui n’a pas été visé par ses services, est purement formel et qu’il ne fait qu’acter la fin du CDD. Il affirme qu’il sera proposé à Eric Mangion, un contrat en CDI reprenant ses principales missions. Il rappelle cependant que le centre d’art a toujours été sous l’autorité du directeur de l’école. Reçu à Paris par le directeur de la création, Yves Robert doit présenter prochainement un plan et un organigramme pour le centre et l’école.
Si l’ensemble fait désordre, se pose toujours la question de l’origine de ces « dysfonctionnements », et du rôle joué là par Jean-Pierre Simon, délégué aux arts plastiques au sein du ministère. Peut-être serait-il allé un peu vite en besogne pour mettre en musique la réorganisation administrative voulue par Yves Robert ?
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Éric Mangion restera à la Villa Arson (s’il le souhaite !)
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