NICE (PROVENCE-ALPES-COTES-D’AZUR) [30.05.16] – L’artiste Henri Maccheroni, membre du Conseil d’orientation du Centre Artistique de Rencontres Internationale (CARI) en 1984, est décédé. Le maire de Nice, Christian Estrosi, a souhaité lui rendre hommage dans un communiqué – qui a toutefois nécessité quelques réajustements.
Né en 1932, Henri Maccheroni avait commencé à peindre dans les années 60 des toiles post-surréalistes en interrogeant les mythes de la peinture occidentale. Eros et Thanatos occupaient une place importante dans son travail, comme en témoignent par exemple sa série « Deux mille photographies du sexe d'une femme » qui l’a occupé entre 1969 et 1972. Il pratiquait la photographie et la gravure. Christian Estrosi, Maire de Nice a salué « un homme, un artiste résolument engagé […] contestataire, novateur, un touche-à-tout de talent reconnu ».
La phrase suivante était manifestement de trop car fausse : « Nous lui devons, avec son ami l’écrivain Michel Butor, la fondation, en 1982, du Centre d’Art National de la Villa Arson dont il a assuré personnellement la direction pendant les trois premières années, léguant ainsi à notre ville un des hauts lieux français de la création contemporaine ».
Contactée, la Villa Arson a réajusté ces propos et apporté des précisions: en réalité, Henri Maccheroni n’a pas été fondateur de la Villa Arson mais une « force vive qui a œuvré à la réorientation du centre vers les arts les plus actuels », aux côtés de son ami Michel Butor et de Jean de Bengy, inspecteur général de la création artistique au ministère de la Culture.
Créée en 1970 par l’architecte Michel Marot, la Villa Arson a ouvert sous l’impulsion du ministère de la Culture d’André Malraux pour devenir le Centre Artistique de Rencontres Internationale (CARI) en 1971. En 1982, Jack Lang, alors ministre de la Culture, met en place le Conseil d’orientation du CARI : Michel Butor en est le président, le peintre James Guitet, vice-président, et Henri Maccheroni, secrétaire général. Ce n’est que le 6 avril 1984 que ce centre international d’exposition devient un centre national d’art contemporain (CNAC). En 2002, la Villa Arson devient un établissement public national à caractère administratif placé sous la tutelle du ministre de la Culture. Elle réunit un centre d’art, une école supérieure d’art, une résidence d’artistes et une bibliothèque spécialisée.
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Décès d’Henri Maccheroni, « force vive » de la réorientation de la Villa Arson en 1984
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Abonnez-vous dès 1 €Henri Maccheroni accompagné de Maitre Gérard Baudoux, Adjoint au Maire de Nice, délégué aux musées et à l’art moderne et contemporain lors du vernissage de l’exposition organisée à la bibliothèque Louis Nucéra fin 2015 - Source Ville de Nice