TOULOUSE
Toulouse vient de recevoir le précieux label dont les conditions d’attribution sont très encadrées.
Avec un « avis très favorable », la candidature en 2015 de Toulouse pour l’obtention du label Ville d’Art et d’Histoire a été acceptée. Logiquement, car la capitale de la région Occitanie regorge d’un patrimoine déjà bien protégé par diverses appellations : 2 sites Unesco (le Canal du Midi et les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle), plus de 200 bâtiments classés Monuments historiques, 18 édifices labellisés Patrimoine XXe, deux « Jardins remarquables »…la liste pourrait s’allonger.
Comment ce label est-il attribué ?
Le ministère met en avant quatre critères de sélection pour les Villes et Pays d’art et d’histoire (VPAH), dont le premier est une forte implication politique pour accompagner la candidature. Celle de Toulouse a été lancée par le maire Jean-Luc Moudenc, soutenue par la DRAC et l’Etat.
Le Conseil national des VPAH est ensuite attentif à ce que la candidature concerne un territoire cohérent. Pour une ville comme Toulouse, jouissant d’une identité culturelle forte, ce n’est pas un obstacle. Ce critère est plus difficile à respecter pour les labellisations de « Pays », où des intercommunalités collaborent pour valoriser une région.
Enfin, le candidat doit pouvoir disposer de moyens pour mettre en place des politiques de conservation, de protection et valorisation du patrimoine, et « inscrire le projet au sein de la politique publique locale ». A Toulouse, la candidature VPAH rentre dans le cadre d’une politique culturelle qui se veut ambitieuse, présentée sous le nom « Perspectives Culturelles 2017-2020 », et qui a en ligne de mire une candidature prochaine à l’UNESCO. La ville est bien dotée en équipements culturels pour tenir les engagements liés à la labellisation.
Ces engagements tournent tous plus ou moins autour des notions de transmission, de valorisation et de médiation : recrutement d’animateurs, développement d’une politique de médiation culturelle, transmission de la connaissance du patrimoine au jeune public.
La matérialisation de ces missions de valorisation auprès des publics est la mise en place d’un Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP), présenté comme « un véritable lieu d’accueil des visiteurs, de ressources et de débat pour les habitants et pour les touristes ».
Dans les faits, ces CIAP prennent des formes diverses et variées, et ne remplissent pas toujours les mêmes objectifs. Quand certains sont pensés comme de véritables centres de documentation, d’autres se résument à une salle d’exposition attenante à l’Office du tourisme.
Pour nombre de sites labellisés, le CIAP n’est toujours pas réalisé. Toulouse l’a annoncé sans plus de précision sur le lieu qui l’abritera.
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Qu’est-ce que le label Ville d’art et d’histoire ?
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