Les sites départementaux reçoivent de la Fondation du patrimoine entre 37 000 et 300 000 € selon l’importance des travaux.
La Mission Patrimoine, portée par Stéphane Bern avec le concours de la Fondation du patrimoine, a communiqué le montant des aides accordées à chacun des 100 sites départementaux sélectionnés pour l’année 2022.
Les sommes octroyées, avec un plafond de 300 000 € par site, complètent des aides publiques ou de l’autofinancement. La Fondation du patrimoine reversera les sommes aux porteurs de projet au fur et à mesure de l’avancement des travaux. De son côté, l’Etat reversera à la Fondation du patrimoine 25 millions d’euros issus de la 5e édition du Loto du patrimoine. Sur cette somme, 8,1 millions d’euros ont déjà été octroyés en septembre aux 18 sites « emblématiques » des régions - ceux qui nécessitent le plus de restauration - et le reste ira aux 100 sites départementaux, un pour chaque département français.
Logiquement, les régions ayant le plus de départements sont les mieux dotés : l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie reçoivent chacune environ 2,5 millions d’euros. L’Occitanie et la Bourgogne sont aussi les régions comptant le plus de projets à 300 000 euros, cinq pour chacune. Citons parmi ces projets une briqueterie à Muret (Haute-Garonne) et une abbatiale à Saint-Savin-en-Lavedan (Hautes-Pyrénées) pour la région occitane ; la Grande Saline à Salins-les-Bains (Jura), les écuries du château de Prye à La Fermeté (Nièvre) ou l’ancienne synagogue de Foussemagne (Belfort) pour la région bourguignonne.
À l’inverse la Corse, avec seulement deux départements, recevra seulement 351 000 euros, répartis entre le Moulin d'Acoravo à Arbellara (Corse-du-Sud) et le Palazzu de Belgodere en Haute-Corse.
Si l’on hiérarchise les dotations selon la moyenne des sommes versées, l’Outre-Mer rassemble les projets les mieux dotés (260 000 euros en moyenne par projet) et les Hauts-de-France les plus faibles, avec 150 000 euros de dotations en moyenne par projet dont 37 000 euros – le montant le plus bas - pour la chapelle de l'ancien hospice de Saint-Venant dans le Pas-de-Calais.
D’une manière générale, le Centre, l’Est et le Sud de la France reçoivent le plus de dotation - par exemple la région PACA reçoit un peu plus d’un million d’euros dont 300 000 pour la maison de Jean Giono à Manosque – tandis que la Normandie et le Nord sont les moins dotées de cette édition.
Depuis son lancement en 2018, le Loto a apporté plus de 125 millions d’euros à la Mission Patrimoine, dont 26 millions pour l’édition 2022. Un partenariat, établi en décembre 2017 par une convention pluriannuelle entre la Fondation du patrimoine, le ministère de la Culture et la Française de Jeux, a été renouvelée en 2021 pour une durée de 4 ans. En septembre dernier, le Président de la République a néanmoins annoncé sa volonté de maintenir le Loto du patrimoine pendant l'ensemble de son quinquennat, c'est-à-dire jusqu'en 2027.
Les projets sont sélectionnés par un comité présidé par Stéphane Bern et composé de représentants de la Fondation du patrimoine, de la Française des Jeux et du ministère de la Culture, qui se réunit deux fois par an. Le financement est ensuite attribué par la Fondation du patrimoine, qui suit le bon déroulement des travaux et le respect des caractéristiques patrimoniales des lieux en lien avec les services de l’État.
L’appel à candidatures pour la prochaine session est toujours en cours (sur www.missionbern.fr) et sera clôturé le 28 février prochain.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Quelles sont les sommes versées par la Mission Bern ?
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €