100 nouveaux sites départementaux vont recevoir une aide substantielle pour leur restauration, financée par le Loto du patrimoine.
La Fondation du patrimoine a dévoilé les 100 sites départementaux lauréats pour l’édition du Loto du patrimoine 2024. Parmi les sites sélectionnés qui recevront une aide financière pouvant aller jusqu’à 300 000 €, on dénombre près d’un quart d’églises et de chapelles.
Des tickets à gratter à 15 euros et des tickets à cocher à 2,20 euros sont mis en vente depuis lundi 2 septembre : 1,83 euro par ticket sera reversé à la Fondation du patrimoine pour les premiers et 0,54 pour les tickets à cocher. Le montant de dotation de chacun des sites sera annoncé en fin d’année. Pour l’édition 2023, plus de 28 millions d’euros avaient été collectés au profit de 118 monuments.
Sur les 100 sites lauréats, 22 % relèvent du patrimoine architectural religieux, 4 % sont issus du patrimoine culturel et on compte 2 % de châteaux. Parmi les plus emblématiques se trouve l’église Saint Jean Apôtre à Régnié-Durette dans la région lyonnaise. L’édifice religieux a été construit par Pierre Bossan, l’architecte de la célèbre basilique de Fourvière qui domine la métropole lyonnaise. La dotation va permettre à la commune de financer les travaux de rénovation de l’église dont la façade est dégradée par les intempéries.
En Normandie, l’église Saint-Paul à Granville (Manche), un imposant édifice de style éclectique construit en 1891, fait partie des lauréats. Fermé au public depuis 2003 pour rénovation, le bâtiment romano-byzantine doit être transformé en tiers-lieu culturel d’ici 2026 : sur les 5,6 millions d’euros de financement attendus, le maire de Granville compte sur le « coup de pouce bienvenu » du Loto du Patrimoine.
Les petits édifices religieux moins connus ne sont pas en reste. Certains sites sont de véritables pépites patrimoniales comme l'église de la Sainte-Trinité à Falaise (Calvados), un chef-d’œuvre architectural gothique avec un porche qui date de la Renaissance. C’est aussi le cas de l’église gothique de la commune de Saint-Laurent (Côtes-d’Armor) où se trouve un retable du XVIIe siècle (les réparations s’élèvent à plus d’un million d’euros).
Parmi les lauréats on trouve aussi des châteaux, des usines et des habitations privées. À Bézier, le théâtre du Minotaure (Hérault) va bénéficier des financements. Construit à la fin du XIXè siècle, il attend d’être transformé en centre culturel dédié aux arts vivants. En région parisienne, la Villa Stein-de-Monzie (Hauts-de-Seine), chef-d’œuvre moderniste de Le Corbusier, fait partie des 100 projets sélectionnés. L’édifice en béton armé (1928) classé monument historique en 1975 est menacé par d’importantes infiltrations d’eau depuis 2015.
Certains sites isolés qui nécessitent d’urgence des travaux figurent sur la liste : le cloître de l’ancien couvent des Ursulines à Thoissey qui date de 1666 (Ain) et la chapelle Cervone située en pleine nature à plus de 650 mètres d’altitude (Haute-Corse) qui menace de s’effondrer face aux intempéries.
Le Loto du patrimoine est devenu un évènement important dans l’agenda culturel. Il est issu de la mission de « sauvegarde du patrimoine en péril » confiée à Stéphane Bern par Emmanuel Macron en 2017. Soutenus par le ministère de la Culture, l’animateur et la Fondation du patrimoine sélectionnent à travers tout le territoire les sites patrimoniaux menacés qui peuvent être aidés financièrement. Depuis sa création en 2018, 155 millions d’euros ont permis d’engager la rénovation de 950 sites patrimoniaux. En plus des 100 sites lauréats, 18 autres sites dits « emblématiques » annoncés en mars dernier pourront bénéficier des financements de l’édition 2024.
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Les lauréats 2024 de la mission Bern
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