Quatre ans après Notre-Dame, le ministère indique avoir budgété 12 millions d’euros pour prévenir ce type de sinistre.
En visite à la cathédrale d’Amiens, la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a annoncé l’accélération du plan « sécurité cathédrales », lancé en 2019 après l’incendie survenu à Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019. Elle indique que son ministère a budgété 52 millions d’euros (hors Notre-Dame de Paris) pour l’année 2023 : 40 millions d’euros sont affectés aux travaux de restauration, tandis que 12 millions d’euros sont affectés à la sécurité.
Jusqu’à l’incendie de Notre-Dame de Paris, la sécurité des personnes était privilégiée. Désormais, à travers le plan « sécurité cathédrales », le ministère agit aussi pour la sécurité des monuments et des œuvres qu’ils abritent. « En trois ans, bien plus a été fait qu’en trente ans », s’est enorgueillie la ministre.
Selon elle, 52 cathédrales ont atteint le niveau de « sécurité réglementaire » (à Bourges dans le Cher ; à Saint-Brieuc dans les Côtes d’Armor ; ou encore à Tulle en Corrèze…) ; 20 cathédrales sont passées au niveau le plus élevé dit « de référence » (à Amiens dans la Somme ; à Rouen en Seine-Maritime ; à Chartres dans l’Eure-et-Loir) et 66 cathédrales sont désormais dotées d’un plan de sauvegarde des biens culturels (PSBC), contre 13 en 2019. Ces PSBC permettent d’identifier les œuvres importantes afin de prévoir leur protection et leur évacuation par les pompiers en cas de sinistre. En revanche, seulement 53 cathédrales sont équipées d’un système incendie.
La ministre a annoncé vouloir généraliser l’installation de caméras thermiques dans les cathédrales pour détecter les zones de chaleur avant l’apparition des fumées d’incendies. Des dispositifs de contrôle pour améliorer la sécurité des travaux seront également mis en place. Quant aux installations à risque comme le chauffage électrique ou les antennes téléphoniques, non nécessaires à la conservation ou au fonctionnement des cathédrales, elles seront supprimées. En effet, plus de 30 % des origines des sinistres sont dues à des installations électriques défectueuses ou inadaptées.
Par exemple, afin de prévenir les éventuels dégâts d’un incendie, la charpente au-dessus de la nef de la cathédrale d’Amiens a été compartimentée avec de grands pans de bois, pour permettre de limiter la propagation d’un éventuel incendie et l’intervention des pompiers dans cette charpente qui date du XIIIe siècle, l’une des rares de l’époque encore existante.
Outre la sécurisation, des chantiers sont en cours afin de restaurer les édifices, avec notamment la réfection des toitures en plomb des cathédrales de Clermont-Ferrand et de Beauvais. Notre-Dame de Paris, dont le chantier, financé par des dons, mobilise 500 personnes chaque jour, devrait, elle, retrouver sa célèbre flèche avant la fin de l’année et rouvrir ses portes en 2024.
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L’État se préoccupe de la sécurité incendie des cathédrales
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