Le conservateur, exilé au Canada, est revenu en France depuis quelques semaines.
Guy Cogeval, directeur du Musée des beaux-arts de Montréal depuis 1998 (lire le Portrait publié dans le JdA no 243, 22 septembre 2006, p. 38), a quitté son poste en novembre 2006, sept mois avant l’expiration de son contrat.
« Je suis plus artiste qu’administrateur », a-t-il commenté, en soulignant que ses responsabilités de directeur l’avaient éloigné de l’écriture et de la recherche. « Mes intérêts me poussent maintenant vers une autre direction », a-t-il ajouté. Spécialiste réputé de l’impressionnisme et de l’art moderne français, Guy Cogeval est âgé de 51 ans. Il a démenti sa prochaine nomination à la tête du Musée d’Orsay ou d’un autre musée de sa France natale, où il a été directeur du Musée national des Monuments français à Paris (1992-1998) et conservateur au Louvre et au Musée des beaux-arts de Lyon. Il a également enseigné l’histoire de l’art à l’École du Louvre et a été de 2004 à 2006 conseiller auprès de la Réunion des musées nationaux, où il était chargé de préparer des expositions dans le cadre du Grand Palais à Paris.
Plagiat
« Nous ne sommes informés d’aucun projet précis », a indiqué Danielle Champagne, porte-parole du musée de Montréal, signalant que Guy Cogeval avait été mandaté par l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France pour travailler sur le Journal du peintre Édouard Vuillard. Parallèlement, il s’est attelé à la rédaction d’un ouvrage sur le symbolisme, à paraître chez l’éditeur italien Skira. En 2004, Guy Cogeval avait été accusé de plagiat pour son catalogue raisonné des peintures de Vuillard, ainsi que pour le catalogue d’une rétrospective de l’artiste qu’il avait organisée en 2003 en collaboration avec la National Gallery of Art de Washington. Les spécialistes Brooks Beaulieu et Annette Leduc Beaulieu ont lancé à son encontre une action en justice en instance de jugement à Paris. Son départ, pour raisons personnelles, intervient au moment où le musée prépare une campagne pour lever 36 millions de dollars canadiens (23,8 millions d’euros) en vue de l’achat d’une église voisine, destinée à devenir un pavillon d’art canadien.
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Cogeval est de retour
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°251 du 19 janvier 2007, avec le titre suivant : Cogeval est de retour