FRANCE
15 000 musées, monuments, palais du pouvoir, ambassades sont ouverts, parfois exceptionnellement, tout ou partie du week-end.
Samedi 16 et dimanche 17 septembre accueillent en France, les Journées européennes du patrimoine (JEP). Héritées de la Journée Portes Ouvertes (JPO), créée par l’ancien ministre de la Culture Jack Lang en 1984, elles offrent chaque année aux Français, le troisième week-end du mois de septembre, l’opportunité de découvrir ou redécouvrir des sites aussi variés que nombreux et pour certains habituellement fermés au public. Cette année, l’événement, placé sous le thème du « Patrimoine durable », offre un accès à 15 000 sites français, dont des musées bien-sûr mais aussi des écoles, des églises, des usines, des ambassades, des parcs et jardins…
De nombreux sites sont mobilisés pour sensibiliser les publics à une meilleure « conciliation de la préservation du patrimoine et de la construction d’un environnement durable ». Par exemple, à la Maison du Bastidou, construite au XIIe siècle à Peyrusse-le-Roc (Aveyron), les visiteurs assistent à la restauration du patrimoine bâti avec des matériaux d’époque et donc naturels. Au Jardin botanique du Château de Vauville à La Hague (Manche), ils apprennent à faire vivre un domaine à la fois historique et responsable.
D’autres lieux participeront pour la première fois à cette 39e édition des Journées européennes du patrimoine. C’est le cas notamment du Campus de Versailles, un centre de formation pour le renouveau des métiers d’art implanté depuis l’an dernier dans la Grande Écurie du Roi du Château de Versailles, mais aussi de la Contemporaine, à la fois une bibliothèque, un centre d’archives et un musée inauguré l’an dernier à l’entrée du campus universitaire de Nanterre.
Plusieurs lieux de pouvoirs se joignent comme toujours à la manifestation. On pense bien sûr au Palais de L’Élysée, à l’Hôtel de Matignon, au Palais-Royal, au Palais du Luxembourg et à l’Hôtel de ville de Paris. Mais il y a aussi, à Paris, les ambassades, comme celle de la Finlande et celle de la Mongolie, et, en régions, les préfectures, telles celle de Seine-et-Marne et celle de l’Aveyron.
A Paris, l’événement à ne pas manquer est la réouverture du site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France, fermé depuis dix ans pour des travaux de rénovation et de modernisation. Il abrite plus de la moitié des collections de la bibliothèque. Celles dites spécialisées. C’est-à-dire les manuscrits, les dessins, les gravures, les cartes et les plans, les photographies, les monnaies et les médailles, les bijoux… Le reste, autrement dit les imprimés et les audiovisuels, est principalement conservé sur le site François Mitterrand à Paris.
En régions, les Journées européennes du patrimoine sont l’occasion d’aller voir ou revoir des sites d’exception, parfois insolites, qui font leur richesse, comme la Basilique du Sacré-Cœur de Grenoble (Isère), le Phare de l’Ile Vierge à Plouguerneau (Finistère), le Marais de l’Yèvre et de la Voiselle à Bourges (Cher), le Musée de l’Alta Rocca à Levie (Corse), la Cour d’Appel de Cayenne (Guyane), l’Hippodrome de Douai (Nord), l’Hôpital Saint-Joseph de La Grave à Toulouse (Haute-Garonne) ou encore le Musée d’art de Nantes (Loire-Atlantique)…
Nées en France, les Journées européennes du patrimoine ont aujourd’hui, comme leur nom l’indique, un rayonnement européen. Plus de 50 États européens participent à l’évènement. Mais à des dates différentes. Les manifestations s’étalent d’août à novembre.
La liste du programme des Journées européennes du patrimoine est à retrouver ici (5).
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Ce week-end : les Journées européennes du patrimoine… durable
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