PARIS
Ce salon de spécialité consolide sa position lors de la Semaine du dessin organisée à Paris.
Paris. Faisant suite au Salon de l’estampe et du dessin qui s’est tenu pour la dernière fois en 2016, et après la création en 2018 de la Semaine des galeries parisiennes de l’estampe et du dessin, Paris Print Fair revient pour une 3e édition, dans le réfectoire du couvent des Cordeliers. « C’est une foire qui se veut témoin de l’importance de l’estampe dans sa fonction de diffusion d’images au fil des siècles, nous donnant accès à des œuvres d’artistes incontournables du XVe au XXe siècle », explique Christian Collin, président de la Chambre syndicale de l’estampe, du dessin et du tableau (CSEDT).
Cette nouvelle édition réunit vingt exposants, membres associés de la Chambre syndicale, venus de France, de Belgique, d’Autriche, d’Italie, des Pays-Bas, d’Espagne, d’Allemagne et d’Angleterre, mais aussi des États-Unis avec la galerie C.G. Boerner qui dispose d’une antenne à New York. Deux nouvelles galeries ont été sélectionnées : Agnews, ouverte à Bruxelles par la galerie londonienne dirigée par Éric Gillis et Noémie Goldman (anciennement associés sous le nom de « Gillis Goldman Fine Art »), et la galerie milanaise Il Bulino Antiche Stampe. Toute la diversité de la technique de l’estampe est ainsi illustrée, depuis la xylographie jusqu’à la lithographie et sérigraphie en passant par le burin et l’eau-forte.
Les différentes écoles et courants artistiques sont également bien représentés. Les premiers grands maîtres de l’estampe sont à découvrir chez Sarah Sauvin (Paris), avec Jeune homme au béret de velours (Petrus Sylvius ?), 1637, une eau-forte de Rembrandt (30 000 €), ou, chez Xavier Seydoux (Paris), qui dévoile La Boutique du pâtissier, vers 1632, d’Abraham Bosse (1 500 €, [voir ill.]). Parmi les artistes modernes, Goya, Toulouse-Lautrec et Picasso sont présents, tandis que plusieurs galeries montrent des œuvres d’écoles japonaises. C’est le cas de la Galerie bei der Oper (Vienne, Autriche), qui expose Tôto Sukiya-gashi (Riverbank at Sukiya in Edo), d’Utagawa Hiroshige (1797-1858), une gravure sur bois issue de la série des « Trente-six vues du mont Fuji » (5 500 €). L’école bretonne des XIXe et XXe siècles s’invite, elle, sur le stand de Christian Collin (Paris), venu avec une aquatinte en couleurs de Manuel Robbe (1872-1936) intitulée Bretonnes se rendant à l’église (450 €).
La création contemporaine est montrée par plusieurs marchands : Lelong Éditions (Paris), la galerie nomade Nathalie Béreau qui expose de jeunes artistes, ou encore Documents 15 (Paris) sur le stand de qui le visiteur peut admirer Héron I, 2009, d’Astrid de La Forest (3 200 €, avec encadrement sur mesure).
Petite nouveauté de cet opus 2024, le Comité national de l’estampe, l’association Les Amateurs d’estampes et la CSEDT vont décerner conjointement, et ce annuellement, le « prix Henri Beraldi de la recherche sur l’estampe », couronnant une thèse de doctorat sur l’estampe soutenue dans une université française ou un ouvrage (essai ou catalogue raisonné, hors catalogues d’exposition) publié en France.
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Paris Print Fair, « LE » rendez-vous annuel consacré à l’estampe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°629 du 15 mars 2024, avec le titre suivant : Paris Print Fair, « LE » rendez-vous annuel consacré à l’estampe