PARIS
Le site du marchand d’art premier rassemble une trentaine de masques Ogoni (Nigéria) pour des prix entre 1 000 et 18 000 €.
Programmée pour être présentée lors de Paris Tribal - le salon parisien consacré aux arts premiers qui aurait dû se tenir du 22 au 26 avril à Saint-Germain-des-Prés, l’exposition de masques Ogoni a été convertie en un évènement exclusivement en ligne. « J’aurais pu simplement décaler l’exposition mais j’ai finalement décidé d’en faire ma première exposition en ligne. Cela faisait longtemps que je cherchais à me développer sur Internet et à mes yeux, cette exposition présentait de nombreux avantages pour un tel lancement (un ensemble cohérent, le matériel visuel à disposition avant le confinement…) », explique le fondateur de la galerie Charles-Wesley Hourdé.
L’art des Ogoni du Nigéria - groupe ethnique établi dans l’est du Delta du Niger - est une thématique très peu connue, qui a rarement fait l’objet de publications et d'expositions, « jamais dans un musée à ma connaissance. Aucune en France. Ce manque d’intérêt académique explique certainement que ces objets soient peu valorisés par les amateurs et donc longtemps restés abordables sur le marché », raconte le marchand.
Les Ogoni sont essentiellement connus pour leurs masques, notamment leurs petits masques finement sculptés à la mâchoire articulée appelé Elu, dotés d’un système de charnière permettant au porteur d’ouvrir et de fermer la bouche.
L’exposition rassemble 31 masques - certains aux provenances prestigieuses - pour des prix compris entre 1 000 et 18 000 euros. 25 d’entre eux sont répertoriés dans un catalogue en ligne rédigé par Jill Salmons, spécialiste des arts du sud-est-nigérien (disponible en version papier après le confinement). « Les masques Ogoni m’ont toujours attiré. Ce sont souvent des objets de grande qualité artistique. J’en avais un ou deux dans mon inventaire lorsque j’ai eu l’idée de cette exposition. Il m’a fallu plus d’un an pour tous les réunir, avec l’apport de collectionneurs et marchands mais surtout grâce à la rencontre d’un collectionneur passionné par le sujet, sans doute avait-il réuni la plus importante collection de masques Ogoni en main privée au monde », commente le galeriste.
Présentant des yeux étroitement fendus, ronds ou à pupilles bombées, autrefois colorés, ces masques peuvent arborer des marques tribales sur le front ou des motifs peints sur les joues, autour de la bouche ou sur le menton. Coiffés à la mode - tel le masque polychrome provenant de la collection Olivier Castelano (3 800 €) - ces petits masques étaient souvent surmontés d’animaux sculptés (chèvres, vaches ou chiens), à l’instar du masque issu de la collection Pierre et Claude Vérité (7 000 €).
D’autres portent en cimier des tabourets, des tambours ou des poteries, comme celui de l’ancienne collection Hubert Goldet (moins de 15 000 €). Dans un contexte plus sombre, ces petits masques sont parfois surmontés de crânes, tel celui provenant de la collection Anne et Jacques Kerchache (moins de 20 000 €).
Lancement réussi pour cette première exposition, avec plusieurs masques déjà cédés.
Exposition jusqu’au 16 mai, www.charleswesleyhourde
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Ogoni, la première exposition en ligne de la galerie Charles-Wesley Hourdé
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €