PARIS
Après plusieurs défections et un changement de lieu, à la dernière minute, le Salon consacré aux cultures antiques revient pour une 3e édition.
Paris. Il y a trois ans naissait un Salon entièrement dévolu aux civilisations anciennes. Une initiative judicieuse quand on sait combien les manifestations de spécialités ont la cote aujourd’hui, tandis qu’organiser une foire internationale dans le domaine des arts anciens constitue, chaque année, un challenge. Sans parler du fait que ce marché est de plus en plus mis sur la sellette sur le sujet des provenances.
Cette année, les exposants ne sont plus que neuf, contre quinze l’an passé. Il y a eu en effet huit défections – certains marchands se sont même désistés au dernier moment. De quoi déstabiliser les organisateurs. « Le marché de l’art en général est de plus en plus complexe, la manière dont se construit le calendrier annuel des événements, les pratiques de ses acteurs, les formes de ses temps forts ont une forte tendance, ces dernières années, à changer rapidement. Les marchands se décident plus tard à participer à telle ou telle foire, quittent certaines auxquelles ils participaient historiquement, en expérimentent d’autres pour une année ou deux. Le milieu se réinvente, contraint ou forcé ! », expliquent Julie Arnoux et Olivier Auquier. Sans compter qu’un nouveau lieu a dû être trouvé. C’est donc l’Espace Commines qui accueille la manifestation du 18 au 22 septembre, à la place de la galerie Joseph, à 300 mètres de là – également un ancien entrepôt industriel bénéficiant aussi d’un éclairage zénithal.
Deux nouveaux exposants intègrent le Salon – chacun d’eux couvrant des spécialités qui jusqu’alors n’étaient pas représentées : Corinne Kevorkian, avec de l’archéologie préislamique, et, Anthony Meyer, avec des pièces des anciennes cultures du Cercle polaire. Quant aux antiquités classiques, notamment en archéologie grecque, romaine et égyptienne, le visiteur peut découvrir chez Plektron Fine Arts (Zurich), un relief en terre cuite « Campana » représentant Victoria sacrifiant un taureau, époque romaine, Ier siècle apr. J.-C., pour quelques dizaines de milliers d‘euros ; une olpé géométrique du « groupe des crécelles », art grec, Attique, dernier quart du VIIIe siècle av. J.-C. chez Antoine Tarantino (moins de 40 000 €) ; ou encore une dyade, en quartzite, composée de deux déesses assises sculptées (probablement Isis et Nephtys), Égypte, Basse Époque, 664-332 av. J.-C., de l’ancienne collection Maurice Ratton (autour de 10 000 €).
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Le salon Opus réduit la voilure
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°638 du 6 septembre 2024, avec le titre suivant : Le salon Opus réduit la voilure