PARIS
Tout comme les arts premiers avec le Parcours des monde, les arts asiatiques avec le Printemps asiatique, l’archéologie a désormais son propre, mais modeste, salon à Paris.
Paris. C’est dans un contexte compliqué pour l’archéologie – secouée récemment par différents scandales – que Julie Arnoux et Olivier Auquier, cofondateurs de Gus Adler & Filles (une société organisatrice de foires d’art) lancent un nouveau salon qui lui est entièrement consacré. C’est une première à Paris puisque les autres événements réservés à ce domaine ont lieu en Suisse (Antik in Basel) et jusqu’en 2019 en Belgique (Brussels Ancient Art Fair). « Pour nous, c’est le moment de mettre un coup de projecteur sur les marchands. Dans un contexte où – avec une lecture un peu rapide –, on pourrait se dire que ce n’est pas le moment d’acheter des antiquités. Car les marchands, dans leur grande majorité, sont sérieux et intraitables sur la provenance des objets. Ils ne sont pas tous liés à des trafics d’œuvres d’art ! Il faut savoir raison garder. Voilà notre message », indique Julie Arnoux.
Le salon s’installe dans la Galerie Joseph, une ancienne usine transformée en espace d’exposition et rassemble neuf marchands français et étrangers spécialisés dans les antiquités grecques, romaines, égyptiennes, proche-orientales, islamiques et précolombiennes : Alexander Ancient Art (Pays-Bas), Arteas Ltd (Londres), Cahn (Bâle), Dodier (Paris), Eberwein (Paris), Furstenberg (Paris), Tarantino (Paris), Maison Auclert (Paris) et Plektron Fine Arts (Zurich). « Nous démarrons modestement, mais le salon a vocation à grandir et à devenir le rassemblement majeur pour l’Europe dans le domaine, tout en restant à échelle humaine », espère Julie Arnoux. Et d’ajouter : « Nous ne voulions pas attendre d’avoir réuni vingt exposants pour nous lancer et nous souhaitions exister dès cette année. »
Parmi les pièces à découvrir figurent une grande corniche décorée de motifs floraux, d’oves et feuilles d’acanthe en marbre, art romain, I-IIe siècle ap. J.-C. (15 000 €) montrée par Arteas ; Laurent Dodier, plus connu désormais dans le domaine des arts d’Afrique et d’Océanie mais qui a débuté dans le métier avec l’archéologie, expose une vingtaine d’objets égyptiens dont une sculpture en bronze de Bastet, époque Saïte, XXVIe dynastie, 664-525 av. J.-C. (35 000 €) et une dizaine d’objets précolombiens, à l’instar d’une statue de Centeolt en basalte, civilisation aztèque, Mexique, 1300-1520 (40 000 €). À la galerie Eberwein, on peut découvrir un masque de momie féminin en stuc, Moyenne-Égypte, époque romaine, première moitié du Ier siècle (17 000 €), quand Antoine Tarantino montre un kylix (coupe à boire) à figures rouges, art grec, Attique, vers 470-460 av. J.-C., attribué au Peintre de Tarquinia (autour de 20 000 €).
Un comité de vetting a été constitué pour l’occasion, composé de sept membres – presque autant que le nombre d’exposants – qui examine toutes les pièces exposées ; tandis qu’en marge du salon, plusieurs tables rondes sont programmées.
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« Opus », nouveau salon dévolu à l’archéologie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°596 du 7 octobre 2022, avec le titre suivant : « OPUS », nouveau salon devolu à l’archéologie