Foire & Salon

ARCHÉOLOGIE

Lancement réussi pour Opus Ancient Arts

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 2 novembre 2022 - 511 mots

PARIS

Satisfaits de cette première édition, organisateurs et marchands pensent déjà à l’an prochain.

Paris. Premier salon parisien consacré exclusivement à l’archéologie grecque, romaine, égyptienne, moyen-orientale et précolombienne, Opus Ancient Arts s’est tenu du 13 au 16 octobre à la galerie Joseph. L’emplacement choisi, rue de Turenne, dans le Marais, était approprié, tant du côté des visiteurs que du côté des marchands. Cette ancienne usine aux murs blancs bénéficiant d’un éclairage zénithal mettait en valeur les pièces présentées et était tout à fait adaptée pour accueillir cette manifestation de petit format – ils n’étaient que neuf exposants. La configuration du lieu permettait aisément aux participants d’être isolés les uns des autres ou, quand cela n’était pas possible, ils avaient pris soin de placer un meuble ou une vitrine. Quatre galeries avaient pris place au rez-de-chaussée (Cahn, Bâle ; Eberwein, Paris ; Plektron Fine Arts, Zurich ; Furstenberg, Paris), tandis qu’à l’étage, en mezzanine, cinq autres occupaient la place en enfilade : Arteas (Londres), Tarantino (Paris), Alexander Ancient Art (Leyde, Pays-Bas), Maison Auclair (Paris) et Dodier (Paris).

Des marchands soucieux de la provenance des objets

« Nous avons eu beaucoup de visiteurs, notamment des clients internationaux : anglais, hollandais, allemands, belges, suisses », a noté Antonia Eberwein, galeriste spécialisé dans l’archéologie égyptienne. Dans l’ensemble, les marchands étaient contents de cette première édition. « Nous avons été agréablement surpris par rapport à nos attentes », a indiqué Ludovic Marock (Plektron Fine Arts), spécialiste des antiquités classiques. De son côté, Jean-Christophe Argillet (galerie Furstenberg) – axé sur l’art précolombien – était un peu plus réservé, déçu de n’avoir pas rencontré de nouveaux clients. « Certes, j’ai vendu quelques objets, mais à mes clients habituels », regrettait-il.

Pour cette première édition, les exposants avaient sélectionné des objets à moins de mille euros, afin d’attirer les jeunes collectionneurs, mais ils n’avaient pas pour autant fait l’impasse sur les pièces de gros calibre, avec pour seule préoccupation : la provenance. Il s’agissait de rassurer les clients au regard des différents scandales liés au trafic d’antiquités qui ont éclaté récemment et qui ont jeté l’opprobre sur la profession.

Un grand Encensoir du Guatemala en terre cuite, en forme de jaguar, culture Maya, 500-900 ap. J.-C., provenant de l’ancienne collection de l’Américain Jay C. Leff (280 000 €) était présenté par la galerie Furstenberg ; une Tête d’Apollon, travail romain du IIe siècle, issue de la collection Roger Peyrefitte était montrée chez Plektron Fine Arts ; un set complet de quatre vases canopes du Moyen Empire, avec des traces de polychromie jaune et bleu, déjà présents dans une collection canadienne dans les années 1980, était exposé chez Antonia Eberwein tandis qu’un linceul de momie, Égypte, Ier siècle av. J.-C., de la collection du baron Empain, trônait au centre de l’espace dévolu à la galerie Arteas venue de Londres.

Tous les marchands ont conclu des ventes, mais ils ont remarqué que l’intérêt des acheteurs s’était davantage porté sur des pièces allant de 10 000 à 20 000 euros.

Les organisateurs envisagent déjà la prochaine édition qu’ils aimeraient proposer un peu plus tôt dans le calendrier, en septembre.

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°598 du 4 novembre 2022, avec le titre suivant : Lancement réussi pour Opus Ancient Arts

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque