PARIS
Chaque année, c’est la même rengaine. Pour un certain nombre de galeries, rien ne dit que, parce qu’elles ont participé à la Fiac au Grand Palais l’année ou les années précédentes, elles s’y retrouvent l’année suivante.
Si cela témoigne du moins du libre arbitre du comité de sélection de la foire, il n’en reste pas moins qu’à l’énoncé de la liste des exposants, c’est chaque fois le même étonnement. Une telle a disparu qui a pourtant pignon sur rue et réputation bien établis, telle autre s’y trouve : c’est à ne rien comprendre à ce qui gouverne le choix effectué. Alors la rumeur fuse et la grondeur monte. C’est d’ailleurs face à celles-ci que, l’an dernier, la Fiac a imaginé Officielle, à la Cité de la mode et du design, garantissant le label Fiac aux galeries intéressées à y participer. Une Fiac des refusés, en quelque sorte, mais qui ne remplace pas le prestige d’exposer au Grand Palais.
Il est intéressant d’observer que ce n’est pas un seul et même comité de sélection qui œuvre pour la Fiac, d’une part, pour Officielle, de l’autre, mais qu’ils sont deux, bien différents. Tandis que le premier n’est constitué que de représentants de galeries, fidèles de la Fiac et à dominante étrangère (deux françaises pour six étrangères), le second rassemble inversement quatre français et un étranger (un galeriste, un collectionneur et trois commissaires d’exposition). Le comité de la Fiac est donc replié sur la profession. Rien n’est moins sûr que ce soit la bonne méthode. Car ses choix peuvent ainsi laisser à penser qu’il n’est finalement pas si libre que cela…
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Le comité de sélection est-il si libre que cela ?
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°683 du 1 octobre 2015, avec le titre suivant : Le comité de sélection est-il si libre que cela ?