PARIS
Cela n’a échappé à personne qui suit les mouvements de l’actualité artistique contemporaine : depuis quelques années, l’art abstrait, versant art concret entendu au sens large du terme, a fait un véritable retour.
Certaines galeries d’art contemporain « pointues » s’en sont même entiché, du moins de certaines figures aînées qui n’étaient plus vraiment à l’avant-scène. Et la situation ne fait que se confirmer, comme l’atteste l’exposition que le Centre Pompidou vient de consacrer à Gottfried Honegger, fondateur de l’Espace de l’art concret, à Mouans-Sartoux, près de Cannes.
Si Jérôme Poggi travaille depuis 2009 avec le Néerlandais Kees Visser, lui consacrant la deuxième exposition de l’histoire de sa galerie, il y a fait entrer l’an dernier la Franco-Norvégienne Anna-Eva Bergman (1909-1987), la femme de Hans Hartung, dont l’abstraction joue des subtilités de la lumière. Quant à Bertrand Grimont, qui a ouvert également en 2009, c’est Geneviève Claisse, figure majeure d’un art abstrait construit, qui l’a rejoint l’an passé. Aussi, à la Fiac, cette tendance est-elle largement représentée. On y trouve le père fondateur du concept d’art concret, le Suisse Max Bill (Guillermo de Osma), mais aussi des figures telles que Dadamaino ou Castellani (Tornabuoni), Julie Knifer (Franck Elbaz), Turi Simeti (Almine Rech), Friedrich Vordemberge-Gildewart (Annely Juda) ou Charlotte Posenenske (Mehdi Chouakri). Avec des œuvres magistrales, on y voit aussi les immenses Agnès Martin (Peter Freeman Inc.) et Robert Mangold (Elvira González, Konrad Fischer), artistes cultes d’un art abstrait, concret et minimaliste.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’art abstrait, une présence plus concrète que jamais
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €- La Fiac - Demandez le programme
- Une vraie fausse ouverture aux nouvelles scènes
- Tendance : Le grand retour de l’art moderne à la Fiac
- La grogne des galeries françaises
- Le comité de sélection est-il si libre que cela ?
- L’art abstrait, une présence plus concrète que jamais
- Quand la Fiac regarde du côté de l’histoire
- Les multiples, des œuvres très singulières à la Fiac
- Fait-on encore des découvertes à la Fiac ?
- Verra-t-on de la performance à la Fiac ?
- Des prix qui vont de 500 à plusieurs millions d’€
- Quelle photographie peut-on voir à la Fiac ?
- Le coup de force de la scène latino-américaine à la Fiac
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°683 du 1 octobre 2015, avec le titre suivant : L’art abstrait, une présence plus concrète que jamais