NEW YORK / ETATS-UNIS
L’histoire de la collection et le dispositif promotionnel hors norme mis en place par Christie’s sont autant d’atouts qui pèseront dans la vente, la semaine du 7 mai à New York, de la collection Rockefeller pour laquelle Christie’s espère bien établir un nouveau record.
Collectionner - En novembre, le monde de l’art apprenait que Christie’s allait disperser en mai, à New York, la collection Peggy et David Rockefeller. À grand renfort de marketing, même si elle distille les informations au compte-gouttes, la maison de ventes n’a pas lésiné sur les moyens, organisant une tournée mondiale sans précédent des œuvres phares : Hong Kong, Londres, Paris, Pékin, Shanghai et Los Angeles avant un retour à New York. « La collection n’a pas été largement exposée, c’est donc une chance pour le grand public et nos collectionneurs de la voir », précise Jonathan Rendell, vice-président de Christie’s Amériques.
Plus jeune fils du philanthrope John D. Rockefeller et d’Abby Aldrich Rockefeller, mais aussi dernier de la dynastie, David Rockefeller (qui s’est éteint en 2017 à 101 ans) était à la tête d’une immense collection d’art, héritée et constamment enrichie. Avec son épouse Peggy, disparue en 1996, ils ont amassé pendant quarante ans essentiellement de l’art impressionniste et moderne, de la porcelaine, des meubles et des objets d’art de différentes périodes. Incollable sur les avant-gardes, David Rockefeller a été président du MoMA et a fait don de plusieurs œuvres aux musées américains.
Conformément à leur souhait de poursuivre leur œuvre philanthropique, leurs héritiers n’ont pas eu d’autre choix que de soumettre aux enchères cet ensemble dont le produit d’adjudication sera entièrement reversé à douze organismes caritatifs. « Toute la collection va être vendue, notamment le contenu de quatre maisons », indique Jonathan Rendell. Au programme, plus de 1 600 lots réunis en trois jours de vente pour une estimation avoisinant les 500 millions de dollars. Si le produit d’adjudication est dépassé, la collection pourrait bien venir détrôner celle d’Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé qui avait permis à Christie’s d’engranger 342,5 millions d’euros en 2009 et même celle d’Alfred Taubman qui a rapporté 382,4 millions d’euros à Sotheby’s en 2016.
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La collection Rockefeller la vente du siècle ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°712 du 1 mai 2018, avec le titre suivant : La collection Rockefeller la vente du siècle ?