PARIS
PARIS - Axé sur les beaux-arts, le nouveau salon parisien, qui prend la place laissée vacante par Paris Tableau, adopte un positionnement stratégique.
Si la fusion du salon Paris Tableau avec la Biennale a été un échec, certains marchands de la place parisienne n’ont pas pour autant baissé les bras. La Société du salon du dessin – organisatrice du Salon du dessin qui se déroule en mars à Paris – a souhaité reprendre le créneau de Paris Tableau pour mettre sur pied un nouveau concept. Deux mois après la Biennale Paris, qui s’est achevée au Grand Palais le 17 septembre dernier sur une impression mitigée, « Fine Arts Paris » entend rebattre les cartes. S’il ne s’agit pas à proprement parler d’un salon de spécialité, il s’attache à représenter essentiellement les beaux-arts, c’est-à-dire la peinture, la sculpture et le dessin. Aussi, les arts décoratifs et le mobilier ne sont pas conviés. « Ce salon est la bonne idée, car Paris Tableau était trop restrictif », constate Jean-François Heim, marchand à Bâle.
L’enjeu de ce nouveau rendez-vous artistique est double : « à la fois nous souhaitons promouvoir le marché des beaux-arts et en même temps, nous voulons défendre Paris comme étant une place importante pour ce marché », commente Louis de Bayser, à la tête des opérations. Pour cette première édition, trente-quatre exposants ont été conviés au Palais Brongniart parmi lesquels dix-sept étrangers, dont quatre enseignes américaines. Si des galeries comme Aktis, Aaron, Bailly Gallery, Brame & Lorenceau ou encore Talabardon & Gautier sont coutumières des foires d’art, d’autres n’y ont plus participé depuis longtemps, telles les galeries Charles Ratton et Guy Ladrière ou Chantal Kiener. D’autres encore participent pour la première fois à un événement parisien tels Rosenberg & Co (New York) ou José de la Mano (Madrid), ou exposent pour la toute première fois, à l’instar des parisiennes Galerie Orsay ou Fabienne Fiacre. « Nous avons souhaité diversifier les exposants, pour espérer voir des choses différentes », explique le président.
Les œuvres présentées (les trois disciplines confondues) vont de la Renaissance à aujourd’hui, sans date limite de création imposée. S’ils n’avaient pas l’obligation de mélanger les genres, les exposants y étaient très encouragés ; l’occasion pour eux de montrer une autre facette de leur métier. Ainsi, à côté d’un dessin de Tiepolo, la galerie suisse Art Cuéllar-Nathan expose une sculpture de Jeff Koons, Boule de contemplation(Déméter). Dans les allées, on peut aussi bien découvrir un lapin en bronze (vers 1925) de Raphaël Diligent (Xavier Eeckhout), une marine de Joseph Vernet chez Jean-François Heim (affichée à 1,4 million d’euros), un portrait en plâtre de Nicolas Coustou par son frère Guillaume Ier Coustou, après 1720, à la galerie Aaron (80 000 euros).
L’espace étant limité et la liste d’attente des galeries ne cessant de s’allonger, « Fine Arts Paris devrait avoir lieu au Carrousel du Louvre en novembre 2018 », confie Louis de Bayser.
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Fine Arts Paris, une première édition pleine de promesses
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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°488 du 3 novembre 2017, avec le titre suivant : Fine Arts Paris, une première édition pleine de promesses