Toujours de haute tenue, le salon du Palais Brongniart a enregistré de nombreuses ventes grâce à des visiteurs de qualité venus du monde entier.
PARIS - Si la foule s’est amenuisée au cours de la semaine, le soir du vernissage, le Salon du dessin – qui a refermé ses portes le 27 mars – était noir de monde. Les œuvres étaient difficilement accessibles mais les points rouges s’accumulaient et les marchands avaient le sourire. Collectionneurs privés et institutions parmi lesquels le Metropolitan Museum of Art et le Getty Museum de New York, n’ont pas hésité à faire le déplacement.
« Les marchands ont tous vendus, certains mieux que d’autres bien sûr », a commenté Louis de Bayser, le président du salon. En effet, plusieurs exposants ont fait un carton. C’est le cas d’Eric Gillis (Bruxelles), qui a cédé plus d’une douzaine d’œuvres. Il explique ce succès : « L’important est de présenter des choses nouvelles et des ensembles cohérents. Ensuite, il faut sélectionner des images fortes. Quant au prix, les deux gammes les plus faciles sont la plus haute, de 200 000 à 400 000 euros, et la plus petite, de 3 000 à 5 000. La gamme intermédiaire, de 30 000 à 80 000 euros, est la plus difficile. » Mathieu Néouze (Paris) est également satisfait avec au moins onze œuvres cédées. Il a trouvé preneur pour Le Coq, de Georges de Feure. Même enthousiasme chez Emmanuel Marty de Cambiaire (Paris), dont l’Académie d’homme du Cavalier d’Arpin a rapidement été emportée. « J’aurais pu la vendre plusieurs fois ! Notre réussite tient au fait que nous combinons œuvres importantes et sophistiquées avec œuvres plus accessibles et décoratives. »
La galerie Talabardon & Gautier (Paris), pour qui le commerce a encore mieux fonctionné qu’à Tefaf Maastricht, a notamment vendu un dessin de Nattier, Mademoiselle Baron et sa mère (affiché entre 100 000 et 200 000 €) ; elle a constaté comme d’autres la présence d’un plus grand nombre d’Américains. « Cette année, il n’y a pas eu d’attentat », a fait remarquer un marchand. Autre satisfait, Antoine Tarantino (Paris) a cédé une dizaine d’œuvres. Sur son stand était accrochée l’une des plus belles feuilles de cette édition, l’Autoportrait de Simon Vouet (affiché moins de 500 000 €), « son seul autoportrait connu en dessin ».
Petites expositions
Plusieurs marchands avaient pris la peine d’organiser une minuscule exposition à l’intérieur de leur stand : un ensemble de Franz Skarbin était montré chez Martin Moeller (Hambourg) ; les « figures parisiennes » chez Vincent Lécuyer (Paris), ou des œuvres d’Osvaldo Licini à la galerie Karsten Greve (Paris).
Autre constat récurrent d’une édition à l’autre, les dessins anciens et du XIXe siècle se vendent mieux sur le salon. « Les marchands de dessins anciens vendent toujours davantage, car à la base, c’est un salon de dessin ancien ! », souligne la Galerie de la Présidence (Paris). « C’est un salon qui reste formidable pour les dessins anciens mais qui se révèle plus mou pour les dessins modernes », ajoute Vincent Amiaux (Galerie des Modernes, Paris).
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Salon du dessin, un millésime réussi
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Simon Vouet, Autoportrait, vers 1634, pierre noire sur papier vergé, 25 x 17,5 cm. © Galerie Antoine Tarantino, Paris.
Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°476 du 31 mars 2017, avec le titre suivant : Salon du dessin, un millésime réussi