PARIS
Le marchand parisien spécialisé dans l’Art Déco est décédé le mercredi 29 janvier à l’âge de 78 ans.
Le célèbre antiquaire français, historien d'art, expert, écrivain et collectionneur vient de disparaître. Il était l’une des plus grandes figures, de renommée internationale, dans le domaine des arts décoratifs du XXe et particulièrement en Art Déco, dont il s’était fait une spécialité.
Né en 1941, licencié ès sciences économiques, ancien élève de l'Institut des Sciences politiques, titulaire d'un DESS et d'un DEA en histoire de l'art, il ouvre sa galerie en 1969, rue Bonaparte, dans le VIe arrondissement de Paris - elle vient tout juste de fêter ses 50 ans.
A côté de son activité de marchands et expert, ce découvreur de l’Art Nouveau et de l’Art Déco était également l’auteur de plusieurs catalogues raisonnés, comme ceux des verriers René Lalique et Maurice Marinot ; des sculpteurs Chana Orloff, Edouard Marcel Sandoz et Joseph Csaky ; des ensembliers-décorateurs André Groult et la Maison Dominique mais aussi du dinandier Jean Dunand et des peintres Paul Jouve et Jacques Majorelle.
En mars 2014, la vente de sa collection privée chez Sotheby’s, en collaboration avec Artcurial, avait fait grand bruit. Avec pas moins de 24,7 millions d’euros récoltés en 316 lots - trois fois son estimation basse - l’ensemble comprenaient des œuvres signées des plus grands noms de l’Art Nouveau et de l’Art Déco réunies pendant 40 ans : Jean-Michel Frank, Gustave Miklos, Zadkine, Jean Dunand ou encore Jean Goulden. Les provenances de ces pièces avaient aussi de quoi faire rêver : Jacques Doucet, Marie-Laure de Noailles, Jeanne Lanvin... Un cabinet de Jean-Michel Frank de 1935, exemplaire unique en bronze avec panneau de gypse, avait été adjugé 3,7 millions d’euros, enregistrant un record mondial pour l’artiste.
Après avoir décidé de se retirer du métier et s’être séparé de sa collection, dont il estimait n’être que le « dépositaire », le marchand s’était installé dans sa maison à Marrakech au Maroc. La galerie est aujourd’hui dirigée par son fils, Félix-Félix Marcilhac.
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Disparition de l’antiquaire Félix Marcilhac
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