Félix Marcilhac

Son fils, Félix-Félix lui a suggéré d’organiser des expositions temporaires et de participer à des salons, quand Amélie, l’une de ses trois filles, écrit ses textes de catalogues. Mais, il est aussi reconnaissant envers les nouveaux antiquaires qui se sont installés dans le sixième arrondissement et le poussent à élargir son regard, à sortir du « train-train » !
Lui, a ouvert son enseigne dans le quartier en 1970, après avoir débuté dans le courtage pour payer ses études. « La meilleure chose pour gagner sa vie a toujours été d’acheter et de vendre. » Doctorant en histoire de l’art et ami de ceux qui forment aujourd’hui l’intelligentsia des musées français, il n’a jamais mis fin à sa passion pour la recherche. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages sur les artistes, ébénistes et décorateurs de la première moitié du xxe siècle, dont il est le spécialiste. Paul Jouve, André Groult, Jean Dunand, Dominique (lire L’œil 607), Jacques Majorelle ou Sandoz n’ont plus de secret pour lui. Tout comme René Lalique, à qui il consacra un catalogue raisonné qui lui a pris onze ans de sa vie.
« Lorsqu’on a la chance d’approcher les travaux d’artistes, c’est un devoir de mémoire envers la jeune génération que de transmettre à son tour son savoir », raconte-t-il, d’un ton docte, derrière ses lunettes rondes. Un marchand-professeur…