PARIS
Face à des difficultés économiques croissantes, le galeriste fermera son espace à Belleville en juin prochain.
L’aventure bellevilloise de Samy Abraham aura duré 7 ans. Il s’était en effet installé à Belleville, un quartier excentré de Paris en 2011 où il y représentait une dizaine d’artistes contemporains internationaux. Il quittera son espace fin juin, à l’instar de ses confrères de la Galerie Bugada & Cargnel qui fermeront également en 2018.
Samy Abrahams a fait ses armes rue Louise Weiss, où il a appris l’importance de se situer dans un quartier, avec son réseau et sa dynamique. Il confie au Journal des Arts, « Je n’ai jamais cherché ailleurs qu'à Belleville, où il y avait vraiment une ligne, une manière de faire, une génération de galeristes et d’artistes. Je cherchais un local pour être proche des galeries dont j’estime beaucoup le travail comme Marcelle Alix ou Balice Hertling. Mon identité s’enracine aussi à Belleville. »
Les foires expliquent en partie les difficultés de la galerie. Samy Abraham participait à quatre à cinq d’entre elles chaque année : Londres, Rotterdam, Bruxelles, Madrid, Turin, ou Rome. Mais « sans recourir au second marché et sans être appuyé par des mécènes dans l’ombre ou sans des financiers qui s’engagent aux côtés de la galerie, il est très difficile de survivre avec une position marginale. » Le galeriste a cependant « le secret espoir de pouvoir conserver la structure ». Pour le moment il n’a pas de plan précis quant à son devenir de ses activités sans espace physique.
Pour lui, comme pour beaucoup d’autres marchands il s’agit de repenser le modèle. Alors que les galeries multinationales prospèrent, à l’instar d’Emmanuel Perrotin qui a inauguré un nouvel espace à New York et s'installera à Shanghai en septembre ou de la Pace qui a inauguré son neuvième espace à Genève cette année, les plus petites structures peinent à survivre dans le nouvel ordre économique des galeries d’art contemporain.
L’exposition de clôture, Le Bon Coût, réunit tous les artistes de la galerie, ainsi que quelques invités. Reflet de la ligne artistique expérimentale et marginale de la galerie, l’exposition joue avec la nécessité de vider « les réserves ».
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A Belleville, la galerie Samy Abraham ferme ses portes
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