Foire & Salon

BAD+ tisse sa toile à Bordeaux

Par Anne-Cécile Sanchez · Le Journal des Arts

Le 31 mai 2024 - 478 mots

BORDEAUX

La foire d’art contemporain étoffe son offre et veut devenir un événement international incontournable.

Le Hangar 14 lors de l'édition 2023 de BAD+ Art Fair à Bordeaux. © BAD+ Art Fair / photo Astrid Lagougine
Le Hangar 14 lors de l'édition 2023 de BAD+ Art Fair à Bordeaux.
© BAD+ Art Fair / photo Astrid Lagougine

Bordeaux (Gironde). Après deux éditions tests plus ou moins concluantes en période de post-pandémie, BAD+ revient pour une troisième saison avec une ambition renforcée : se positionner en région comme le premier rendez-vous international conjuguant l’art, le design et l’art de vivre. Dans ce domaine, la réputation de la cité girondine n’est plus à faire. Mais est-il possible de greffer sur cette richesse patrimoniale un salon d’art et de design ? Pour y parvenir, aux côtés de Bordeaux Events and More, l’équipe de Jean-Daniel Compain – renforcée par l’arrivée de la commissaire Marie Maertens et de Victoria Gandit-Lelandais en tant que directrice des relations extérieures – a mobilisé les acteurs locaux. Elle a frappé à la porte des institutions culturelles comme les domaines viticoles prisés des touristes du monde entier, et propose « une vision artistique globale à l’échelle de la région ». Le salon lance ainsi une série d’initiatives inédites avec des châteaux partenaires, dont un programme de résidences d’artistes, à destination de plasticiens issus des galeries participantes. Le château Smith Haut Lafitte accueille ainsi Lélia Demoisy, qui réalise une pièce in situ. Deux prix de « soutien à la scène art et design émergente du territoire » sont également lancés, notamment avec le château Kirwan qui s’engage à acquérir une œuvre auprès d’un exposant. Le CAPC, musée d’art contemporain de Bordeaux, a donné son aval en prêtant au salon Montezuma’s Revenge, une toile monumentale de Jim Shaw.

BAD+ investit à nouveau les vastes espaces du Hangar 14 établi au bord de la Garonne où cette édition réunira près de quarante galeries françaises et étrangères. Certaines, comme la parisienne Anne-Sarah Bénichou, reviennent sur le salon. D’autres, comme la galerie Eric Mouchet, ou By Lara Sedbon, y participent pour la première fois. Du côté des galeries européennes, Álavaro Alcázar (Madrid) vient avec notamment des œuvres de David Nash, tandis que la galerie La Patinoire Royale Valérie Bach (Bruxelles) présente une sélection d’œuvres de l’artiste photographe français Thomas Devaux. Des marchands comme Christian Berst ou Christophe Gaillard ont en revanche renoncé à prendre part à cette édition.

Le pôle design demeure embryonnaire malgré la fidélité de la galerie Mia Karlova (Amsterdam), qui revient avec cette fois un stand dédié à la sculpture fonctionnelle, entre design et art contemporain. Venue elle aussi d’Amsterdam, la galerie The Millen House propose un focus sur le tissu et le papier.

Enfin, pour incarner le concept de collection, la foire invite un collectionneur à partager ses goûts artistiques : à travers le prisme du Body Language, ce sont les choix de Thierry Genin-Etcheberry qui sont mis en avant, avec des œuvres de Dan Witz, David Altmejd, Giulia Andreani, Liu Bolin ou encore Luboš Plný. L’éclectisme de cette sélection inspirera peut-être les amateurs d’art présents fin mai à Bordeaux et de passage sur la foire.

BAD+ 2024,
du 29 mai au 2 juin 2024, Hangar 14 de Bordeaux.

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°634 du 24 mai 2024, avec le titre suivant : BAD+ tisse sa toile à bordeaux

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque