Les festivals photo à ne pas manquer

QUATRE TÊTES D’AFFICHE DE L’ÉDITION 2023

Gregory Crewdson (1962).  - Il incarne la génération de la « photographie mise en scène » (staged photography). Comme Jeff Wall, une de ses références avec Edward Hopper, il conçoit ses images dans les mêmes conditions qu’un réalisateur de film. Ses grands tableaux photographiques immergent dans des scènes du quotidien américain à l’inquiétante étrangeté.

Saul Leiter (1923-2013).  - Il se considérait autant peintre que photographe. Dès son adolescence à Pittsburgh, il fut séduit par les deux arts, avant de s’installer, en 1946, à New York. Dès 1948, il emploie la pellicule couleur comme un médium artistique à part entière. Sa reconnaissance tardive l’a propulsé comme l’un des photographes emblématiques du milieu du XXe siècle. Images de mode ou photographies de rue déclinent son approche délicate entre abstraction et figuration.

Agnès Varda (1928-2019). - Photographe à ses débuts, en particulier artiste attitrée du festival d’Avignon, la réalisatrice de La Pointe courte (1955) a été l’une des pionnières de la Nouvelle Vague. Cléo de 5 à 7 (1962) puis Le Bonheur (1965) lui valurent la consécration avec Sans toit ni loi (1985), Lion d’or à Venise. À 70 ans, elle est devenue plasticienne, et ses créations font l’objet d’expositions à la Biennale de Venise, à la Fondation Cartier et au Centre Pompidou, entre autres.

Wim wenders (1945). -  Le réalisateur est célèbre pour ses films Alice dans les villes, L’Ami américain, Paris, Texas (Palme d’or à Cannes en 1984) et Les Ailes du désir (1987), mais aussi pour ses documentaires : Buena Vista Social Club (1998) ou Pina (2011). Cette année, il était de retour à Cannes avec Perfect Days et Le Bruit du temps, Anselm Kiefer, documentaire sur le plasticien allemand. Ses photographies tout aussi reconnues font l’objet de nombreuses expositions et livres.

CINQ NOMS À RETENIR
 

Dolorès Marat (1944). -  D’abord Photographe de quartier, puis laborantine et photographe au magasine Votre beauté, elle commence à 38 ans un travail personnel. Son œuvre se caractérise par la finesse du traitement de la couleur et par l’approche spontanée de ses sujets, ce qui retient le regard dans une rue, le métro ou au bord de la mer.

Zofia Kulik (1947).  - De 1971 À 1987, La Photographe polonaise a formé avec Przemysław Kwiek un duo reconnu sur la scène de l’art conceptuel pour ses performances dénonçant le régime polonais. À partir de 1987, Zofia Kulik a entamé un travail spécifique, notamment des photomontages démultipliant des ornements figuratifs et des autoportraits conçus dans la même veine, pour symboliser l’autorité du pouvoir.

RosÂngela RennÓ (1962). -  Installée À Rio De Janeiro, l’artiste brésilienne utilise l’archive photographique, le photomontage et l’installation pour interroger et réactiver les mémoires individuelles ou collectives, à partir de portraits de mariage, d’albums de famille et d’images de pénitenciers ou de monuments élevés à la gloire de Lénine trouvées sur Internet.

Éric Tabuchi (1959) Et Nelly Monnier (1988). -  Ce couple d’artistes développe depuis 2017 un projet d’Atlas des régions naturelles (www.archive-arn.fr), dont l’objet est de créer une encyclopédie photographique sur la diversité des bâtis et des paysages en France. Cette mission d’ampleur inégalée s’inscrit dans le prolongement du travail d’Éric Tabuchi sur les typologies architecturales et de celui de Nelly Monnier sur le rapport entre architecture et paysage.