La liste des villes détruites, rasées par les guerres au cours des siècles, est longue, tout particulièrement à partir de la Seconde Guerre mondiale, comme celle des photographes qui figèrent leurs ruines depuis la création du procédé.
Derrière l’acte de photographier l’anéantissement d’une cité se révèlent cependant des logiques, des engagements et des esthétiques différentes. En ne retenant que « quelques séries significatives par leur dimension historique et leur valeur photographique », Alain Sayag, commissaire de cette exposition « Apocalypses, la disparition des villes », entraîne ainsi le visiteur de Dresde à Détroit en passant par Cologne, Munich, Berlin, Varsovie, Hiroshima et Beyrouth à la découverte des séries jamais vues et rassemblées comme celles du Polonais Leonard Sempolinski sur Varsovie ou de l’Allemand Karl Schmölz sur Cologne, documentations scrupuleuses de la mort de leur ville. D’autres séries plus célèbres se livrent par ailleurs. Telles celles de Richard Peter sur Dresde, d’Hiromi Tsuchida sur Hiroshima ou de Gabriele Basilico et Anne-Marie Filaire sur Beyrouth, les séries d’Yves Marchand, Romain Meffre sur Détroit, ville fantôme depuis l’effondrement économique, clôturant le parcours.
La photographie des décombres depuis la seconde moitié du XXe siècle engage en effet à différentes démarches et à divers niveaux de lecture en commençant par celle de ces photographies allemandes « gommées pendant très longtemps au profit de ces images plus anecdotiques prises par des photographes de presse à la remorque des troupes alliées » tels Werner Bischof ou Lee Miller également présents dans l’exposition, mais en écho.
Pavillon populaire, esplanade Charles-de-Gaulle, Montpellier (34), www.montpellier.fr
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La mort des villes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°642 du 1 janvier 2012, avec le titre suivant : La mort des villes