PREAMBULE - L’histoire voulait que les États-Unis libèrent l’Europe, et que New York vole à Paris le rôle de capitale de l’art. Ainsi la page devait-elle se tourner, condamnant le Paris d’après-guerre à ne plus vivre que sur le souvenir de son passé glorieux…
Il y eut Poussin, Le Brun, Boucher, Fragonard, David, Ingres et Delacroix, Manet, Monet, Cézanne, Rodin, Picasso, Matisse et Léger, il y aura désormais Pollock, Rothko, Kaprow, Rauschenberg, Stella, Nauman, Warhol et Basquiat, Koons… L’histoire est simple, trop simple même pour penser qu’il n’y a dès lors plus d’avant-gardes à Paris. Pour le 700e numéro de L’Œil, nous avons voulu raconter une histoire de l’art contemporain en France de 1955, année de naissance du magazine, à aujourd’hui. Parallèlement, nous avons demandé à onze critiques d’art reconnus, de générations différentes, de choisir un seul fait (un seul événement, une seule exposition, un seul artiste ou une seule œuvre) qui incarne, selon eux, le mieux l’esprit de l’art en France entre 1955 et 2017. Cela donne des réponses parfois attendues, d’autres fois surprenantes, et dresse, en creux, un panorama de l’art contemporain en France beaucoup plus actif et attractif qu’on le dit souvent.
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L’esprit des révolutions dans l’art en France, 1955-2017
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°700 du 1 avril 2017, avec le titre suivant : L’esprit des révolutions dans l’art en France, 1955-2017