Centre d'art

Le centre d’art du Parc Saint Léger n’est toujours pas fixé sur son avenir

Par Marion Pedram · lejournaldesarts.fr

Le 19 mars 2021 - 485 mots

POUGUES-LES-EAUX

Le centre qui doit quitter Pougues-les-Eaux cet été et a perdu son financeur principal, n’a pas trouvé de point de chute.

Parc Saint Léger - Centre d'art contemporain. © Parc Saint Léger
Parc Saint Léger - Centre d'art contemporain.
© Parc Saint Léger

Propriété du Département de la Nièvre depuis 1976, le parc thermal de Pougues-les-Eaux dans lequel est installé dans une ancienne usine d’embouteillage, le centre d’art contemporain du Parc Saint Léger, va être cédé à la Ville : le centre d’art doit quitter les lieux, et sa pérennité n’est pas assurée.

Effective à partir de juillet, la fermeture entérine le désengagement du Département. Ce dernier s’était retiré du conseil d’administration du centre fin 2020, qui ne peut désormais plus compter sur son financement. Le centre faisait déjà face à des difficultés croissantes : conflits internes, coupes budgétaires, personnel réduit de dix à deux salariés… La crise sanitaire n’a rien arrangé. Considéré comme « en déclin » et trop coûteux, il ne parvient pas à convaincre le Département de la Nièvre.

Ce retrait du Conseil départemental ne marque pas nécessairement la fin du centre du Parc Saint-Léger, indique le Journal du Centre : la ville de Nevers s’est en effet montrée intéressée, évoquant, par le biais de son maire Denis Thuriot, une éventuelle reprise par la Ville. Les espaces de la manufacture Montagnon et de la chapelle Saint-Genest ont été cités, bien qu’aucune décision concrète n’ait été prise à ce jour. Nevers a également accepté de stocker le matériel du centre d’art à partir de juillet, sans toutefois désigner d’espace ad hoc.

Un « flou artistique » que déplore Christiane Bonté, présidente du centre d’art. Elle assure que le ministère de la Culture et la Direction des Affaires Culturelles (DRAC) de Franche-Comté la soutiennent. La difficulté réside dans le choix d’un lieu adapté et son aménagement, qui requiert des fonds, tout cela en pleine crise sanitaire. La Direction des affaires culturelles de Franche-Comté, a déclaré au Journal des Arts être « attentive à ce sujet et sera particulièrement vigilante à garantir l’avenir et la visibilité de l’art contemporain dans la Nièvre ». Ce qui n’engage à rien.

Si Christiane Bonté est plutôt pessimiste sur le devenir à court terme du centre d’art elle maintient qu’elle ne dissoudra pas l’association du centre d’art. « Nous aurons assuré notre mission jusqu’au bout, jusqu’à la fermeture des lieux » dit-elle. Le centre présentera en effet à partir du 27 mars, si les conditions le permettent, une exposition de Christian Lhopital, et terminera sa programmation par deux jeunes artistes en juin.

Ouvert depuis 1998, le centre d’art contemporain du Parc Saint-Léger a connu plusieurs années de gloire. Dirigé de 2007 à 2014 par Sandra Patron, actuelle directrice du CAPC de Bordeaux, le centre, situé à deux heures de Paris, jouissait d’un certain rayonnement. Y ont notamment été exposés Françoise Pétrovitch, Gina Pane, Vincent Mauger.

 

Propos recueillis par Marion Pedram auprès de madame Christiane Bonté, présidente du centre d’art contemporain du Parc Saint-Léger et de monsieur Rémy Fenzy, conseiller pour les Arts Plastiques de la Drac de Franche-Comté.

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