PARIS
Faute de trouver des solutions à court terme, le ministère lance une étude sur le devenir de la profession.
Ils seraient entre 1 000 et 1 500 à ne plus avoir encaissé de salaire ou d’assurance chômage depuis le mois de mars, selon les calculs d’Armelle Villepelet, secrétaire générale de la Fédération Nationale des Guides Interprètes et Conférenciers (FNGIC). En contrats courts, ces guides-conférenciers salariés n’ont pas pu profiter du chômage partiel : « Nos contrats sont toujours signés à la dernière minute, donc il n’y a pas de contrats de travail annulés » rappelle la secrétaire de la Fédération.
A cette urgence, le ministère de la Culture ne semble pas être en mesure de répondre. Durant l’été, la rue de Valois travaillait à la mise en place d’un fonds d’aide pour les travailleurs précaires de la culture, exerçant en contrat court. Faute d’un opérateur capable de distribuer cette aide, le projet est désormais enterré : « Pour les guides-conférenciers, il n’en est plus question » affirme Hélène Norlöff, présidente du Syndicat National des Guides-Conférenciers (SNG-C).
La direction du Patrimoine travaille en revanche au devenir de la profession sur le long terme, en lançant la rédaction d’une étude monographique détaillée, pour faire un diagnostic des besoins de la profession. « On veut que ce soit une enquête qui définisse des axes stratégiques, plus qu’une étude quantitative », explique Hélène Norlöff. Le Syndicat a déjà identifié un certain nombre de problématiques qu’il souhaite faire apparaître dans cette étude : la clarification des relations contractuelles avec les opérateurs, la rémunération souvent en décalage avec les qualifications, la saisonnalité du métier.
La profession veut également profiter de cette étude pour mettre en lumière les problèmes de concurrence déloyale que posent les visites gratuites ou bénévoles organisées par certains opérateurs et offices de tourisme. « On souhaite un rappel à l’ordre de la loi LCAP, explique Hélène Norlöff, tous les donneurs d’ordres doivent faire appel à des guides professionnels ». Le ministère a fait un premier pas dans ce sens en annonçant la mise en place d’une carte professionnelle sécurisée pour éviter les falsifications. L’idée d’un registre fait également son chemin, afin de dénombrer les professionnels du secteur « On a du mal à se compter et à évaluer notre poids économique, déplore Armelle Villepelet, ce serait pourtant un bon moyen de rendre visible notre action. »
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Les guides-conférenciers privés d’aide d’urgence
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