Le monde avance dans la même direction, en ordre dispersé

Partout c’est la même histoire avec quelques jours de décalage, comme le rapportent les correspondants du Journal des Arts dans les principales capitales occidentales. Au fur et à mesure que l’épidémie progresse, les autorités prennent davantage la mesure de la gravité de la situation, en fermant certains lieux et en confinant plus ou moins leur population. Les musées, salles de spectacles, cinémas ont été les premiers à fermer.

Particulièrement frappée, l’Italie a pris des mesures drastiques de confinement mettant à l’arrêt toute la vie sociale et économique, et tentant de gérer l’afflux dans ses hôpitaux. Comme partout, le ministre de la Culture incite ses concitoyens à patienter en consommant de la culture sur Internet. L’Allemagne et la Suisse sont moins affectés, mais ont mis en pause la vie culturelle. Après avoir hésité sur la voie à suivre, le Royaume-Uni s’engage maintenant sur un confinement généralisé. À Londres – tout un symbole –, l’installation de la sculpture provisoire du quatrième socle de Trafalgar Square a été reportée en attendant des jours meilleurs. Après avoir longtemps nié la gravité de la crise, Donald Trump s’est résolu à suivre les mesures des autres pays, parfois précédé par l’action des États fédérés. Les musées américains, très dépendants de la philanthropie, craignent pour leur avenir. En Russie, comme dans tous les pays autoritaires, on cache la réalité de la situation et on prend des mesures au coup par coup.

Pendant ce temps-là, la Chine fait de la propagande. Elle tente de faire oublier que le virus est parti de chez elle en communiquant sur l’efficacité de ses mesures de confinement, en réouvrant ses musées comme par exemple le Centre Pompidou x West Bund Museum Project et en envoyant des masques et des respirateurs artificiels en Italie.