STRASBOURG
La Cour Européenne des droits de l’Homme a rejeté l’appel du gouvernement russe suite à un premier jugement favorable aux activistes.
La Cour Européenne des droits de l’Homme (CEDH) a confirmé par communiqué, mardi 4 décembre, le verdict rendu à l’encontre du gouvernement russe qui oblige ce dernier à verser près de 50 000 euros à trois membres des Pussy Riot en compensation de leur arrestation et de leur détention. La CEDH, qui avait rendu un premier verdict en juillet dernier en faveur des activistes, a rejeté l’appel que le gouvernement russe avait présenté devant l’institution européenne. La Russie a trois mois pour se conformer à la décision.
En février 2012, trois membres du collectif des Pussy Riot avaient été arrêtées puis placés en détention suite à une performance politique dans une cathédrale de Moscou. Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Alekhina avaient ainsi été détenues durant de nombreux mois. En octobre 2012, la cour d’appel de Moscou avait commué en liberté surveillée la condamnation de Ekaterina Samoutsevitch mais confirmé la condamnation des deux autres membres. Une amnistie présidentielle avait finalement été décrétée en décembre 2013, libérant les deux jeunes femmes.
Quelques mois plus tard, les Pussy Riot avaient déposé une plainte devant la CEDH de Strasbourg, estimant que le gouvernement russe et les tribunaux moscovites avaient enfreint plusieurs articles de la Convention des droits de l’Homme. Le tribunal européen avait tranché, en juillet dernier, en faveur des activistes russes, estimant que la Russie avait violé cinq articles de la Convention et agi avec une violence extrême.
Comme l’indique le Moscow Times, le ministère de la Justice russe a annoncé qu’il se conformerait à la décision rendue. Le gouvernement russe va ainsi verser à Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, 16 000 euros chacune et 5 000 euros à Ekaterina Samoutsevitch. Ces trois dernières recevront également près de 11 500 euros pour couvrir leurs frais de justices.
Après leur intervention lors de la finale de la Coupe du monde, en juillet dernier, les Pussy Riot s’étaient de nouveaux trouvés dans le collimateur des autorités russes.
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La Russie va devoir verser près de 50 000 € aux Pussy Riot
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