FRANCE
Perturbé par le covid, le programme des Olympiades culturelles en est encore, pour une bonne part, à l’appel à projets.
La ministre de la Culture Rima Abdul Malak, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, le président des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 Tony Estanguet et la directrice de la culture de Paris 2024 Dominique Hervieu ont présenté le programme de l’Olympiade culturelle de Paris 2024. Dès cet été, et jusqu’à la fin des J.O. 2024, des événements - concerts, expositions, spectacles, performances, liant d’une manière ou d’une autre le sport et la culture - vont se succéder partout en France.
Mise en place par le Comité international olympique, l’Olympiade culturelle doit permettre au pays hôte des J.O. de faire dialoguer le sport et la culture pendant toute la durée qui s’écoule entre deux jeux, c’est-à-dire pendant quatre ans. Mais la pandémie de Covid-19 a retardé le lancement de celle de Paris 2024. La France n’a donc plus que deux ans pour montrer comment associer, de « façon inédite et originale », deux domaines que le fondateur des Jeux Olympiques de l’ère moderne Pierre de Coubertin voulait voir unis dès le début du XXe siècle.
Tous les acteurs des mondes sportif et culturel (les musées, les festivals, les écoles d’art…), les collectivités territoriales, les établissements publics, les partenaires privés de Paris 2024 et les réseaux culturels français à l’étranger pourront participer à l’Olympiade culturelle. Mais, pour ce faire, il faudra répondre à des appels à projets ou à propositions lancés par Paris 2024 sur des thèmes variés (la diversité, le partage...). Et respecter au moins l’un des trois critères suivants : utiliser le sport comme mode d’expression artistique, se tenir dans un lieu sportif ou être lié à un événement sportif, souligner les valeurs communes entre le sport et la culture.
Les appels à participation, qui s’adressent aux acteurs de la culture des territoires labellisés « Terre de Jeux 2024 », ne permettront pas à leurs candidats d’obtenir des subventions. En revanche, ceux qui répondent à des appels à projets seront accompagnés financièrement.
Certains projets, déjà lancés, donnent une idée de la dimension que prendra l’Olympiade culturelle de Paris 2024. Ainsi, dans le parc de La Villette, les vingt écoles nationales supérieurs d’architecture vont créer des pavillons éphémères qui abriteront, pendant les Jeux de Paris, le Comité national olympique et sportif français et plusieurs fédérations sportives françaises. Une exposition sur le design et le sport sera présentée au Musée du Luxembourg en 2024. Tandis que les Archives nationales lancent, auprès des clubs sportifs, une collecte de documents en rapport avec le sport pour les mettre en valeur notamment dans des expositions.
L’idée d’organiser des olympiades culturelles entre deux jeux n’est pas nouvelle. Elle remonte aux J.O. de Barcelone (1992). Les États-Unis (1996), l’Australie (2000), la Grèce (2004), la Chine (2008), le Royaume-Uni (2012), le Brésil (2016) et le Japon (2020) ont déjà eu leurs olympiades culturelles.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La Culture pendant les JO, un démarrage poussif
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €