Pour tenter de sensibiliser les populations aux enjeux du changement climatique, une multitude d’alliances d’artistes ont vu le jour.
Récemment, plusieurs réseaux ont été créés afin d’éveiller le public aux questions du changement climatique et d’encourager les pratiques – artistiques ou non – respectueuses de l’environnement. Ils se proposent d’aborder ces questions sous un angle créatif en fédérant les artistes et en les invitant à travailler de manière collaborative. Ils dépassent souvent la scène des arts plastiques pour associer des architectes, des paysagistes, des ingénieurs, des enseignants mais aussi des militants écologistes. Il n’est pas rare qu’ils se livrent à des travaux de recherche et développement. Et qu’ils planchent par exemple sur le dialogue interculturel ou sur les « smart cities » (« villes intelligentes »). « Il s’agit de réassocier les pratiques artistiques aux pratiques scientifiques et de donner un rôle à la culture dans le développement durable », souligne Nathalie Blanc, chercheuse au CNRS et directrice du Ladyss (Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces).
Cape Farewell
Au niveau européen, Imagine 2020-Art and Climate Change Network est souvent montré en exemple. Ce réseau très actif réunit des structures implantées dans neuf pays, en Belgique, France, Allemagne, Portugal, Croatie, Estonie, Slovénie, Angleterre et Hollande. Il encourage les artistes à s’engager de manière créative sur les grands défis du XXIe siècle.
Installé en Grande-Bretagne et au Canada, Cape Farewell se propose, lui, rien de moins, que de changer la façon dont nous pensons le changement climatique en organisant des expositions d’art plastique, en réalisant des films et en publiant des livres sur ces sujets. Cette structure, dirigée par le vidéaste David Buckland, a organisé des expéditions en Arctique associant des scientifiques et des artistes.
Coal
En France, l’association Coal (Coalition pour l’art et le développement durable), créée en 2008 par des professionnels de l’art et du développement durable, vise à mobiliser les artistes sur les enjeux environnementaux, à encourager leurs pratiques artistiques et à les diffuser. L’association dirigée par Lauranne Germond remet chaque année le prix Coal art et environnement qui contribue à faire connaître ces thématiques.
De 2011 à 2013, Coal a collaboré avec le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie à la mise en œuvre d’une stratégie nationale de mobilisation des acteurs culturels. Coal est aussi l’organisateur, en partenariat avec Cape Farewell, de l’« ArtCOP21 », un programme de mobilisation des acteurs culturels qui se tient avant et pendant la COP21.
En France encore, le Paléo-énergétique Lab, installé rue Saint-Denis (Paris-2e), réunit, au sein du réseau de laboratoires interdisciplinaires de la Paillasse, une équipe constituée d’ingénieurs et d’artistes. « Nous misons sur l’intelligence collective pour réécrire une histoire de l’énergie 2.0. Nous exhumons de manière collaborative des techniques appartenant à l’histoire des énergies renouvelables qui ont été mises de côté ou n’ont pas été exploitées », explique Cédric Carles, un plasticien chercheur.
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Des réseaux internationaux d’artistes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°445 du 13 novembre 2015, avec le titre suivant : Des réseaux internationaux d’artistes