La marque automobile avait utilisé sans son accord une de ses installations pour une photo publicitaire.
Ai Weiwei a voulu mener le litige jusqu’au tribunal. En 2017, l’artiste chinois avait créé une œuvre pour la Journée mondiale des réfugiés à Copenhague. Quelques mois plus tard, il eut la mauvaise surprise de retrouver, sans son consentement, son installation à l’arrière-fond d’une photo publicitaire pour le constructeur automobile Volkswagen.
Soleil Levant était une œuvre éphémère composée de 3 500 gilets de sauvetage orange fixés sur la façade du Musée Charlottenborg, à Copenhague. Elle s’est transformée en décor publicitaire pour Volkswagen en octobre 2017.
Il s’agirait d’une simple « coïncidence » selon Ulrik Drejsig, un représentant de la marque dont le propos est rapporté par l’agence de presse Ritzau. La photographie aurait été sélectionnée parmi d’autres mises en scène dans de « beaux endroits », sans connaissance du caractère artistique du décor. Pour étayer cette défense un peu hasardeuse, une des avocates du constructeur automobile a argué que « très peu de médias avaient couvert cette installation ».
Ces dernières années, plusieurs artistes ont, eux aussi, fait appel à la justice pour défendre leur droit moral. Que ce soit pour réclamer une compensation financière, comme dans le cas qui avait opposé le street artist Revok au géant du prêt-à-porter H&M, ou par motivation politique.
En 2018, Anish Kapoor réclamait 130 000 euros à la National Rifle Association (NRA), après que l’association pro-arme ait montré l’une de ses œuvres dans son clip promotionnel. Engagé pour la défense du droit des réfugiés, à l’instar d’Ai Weiwei, le plasticien britannique avait alors indiqué que les activités du lobby « pervertissaient toutes les choses pour lesquelles Cloud Gate [l’œuvre figurant dans le clip, ndlr] se bat ». Ayant obtenu un accord, Anish Kapoor avait salué une victoire pour « ceux qui s’opposent à la violence des armes ».
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Ai Weiwei poursuit Volkswagen pour violation de propriété intellectuelle
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