PARIS [10.11.16] – Après un démarrage plus lent que d’habitude, l’édition 2016 de Paris Photo qui a ouvert ses portes mercredi et ce jusqu’à dimanche soir (l’effet Trump ?) s’est montrée plus active en fin de journée. La foire apparaît plus lisible mais aussi plus dense.
La vingtième édition de Paris Photo bruissait à son ouverture de commentaires les plus divers sur la victoire de Donald Trump et sur les conséquences que pourraient avoir l’élection du candidat républicain à la présidence des États-Unis sur les ventes. Le grand calme qui régnait jusqu’en milieu d’après-midi, inhabituel en ces lieux, a ouvert à différentes supputations avant que la fin de la journée, et ses vagues de plus en plus denses de visiteurs, ne viennent remettre les choses dans l’ordre.
La grande lisibilité des stands -plus nombreux (183 exposants)- et de la cartographie de la foire en général est frappante, notamment dans les espaces du salon d’honneur à l’étage et entre la partie édition et partenaires. Le soin apporté à l’éclairage dans la section Prismes sert particulièrement les pièces ou installations grands formats qui y sont exposées, cette deuxième édition étant spécialement marquante en créations contemporaines inédites. Non sans succès pour Douglas Gordon (Untilthen & Dvir) dont une installation a été préemptée 300 000 $ (274 000 €) par trois collectionneurs avant d’être exposée à Paris Photo.
L’édition 2016 se caractérise par un nombre important de pièces exceptionnelles surtout pour la période moderne, tels les 41 tirages d’Atlante (1973) de Luigi Ghirri chez Sage (440 000 euros) ou chez Fraenkel, le vintage rare de 1970 de Diane Arbus de la série La Fête foraine montrant une femme avalant une épée (375 000 $, soit 343 000 €). Le retour en force du noir et blanc est à cet égard une dominante de cette édition.
La proportion de vintages apparaît de manière générale bien plus élevée que lors des années précédentes. Les tirages chromogéniques des Still Life de David Hockney chez 1900-2000 (de 3 000 à 5 000 €) sont partis rapidement tandis que l’une des dernières pièces de l’artiste anglais proposée 28 000 € à la galerie Lelong trouvait acquéreur. Les créations les plus récentes rivalisent elles aussi en propositions alors que c’est plutôt dans les ventes aux enchères organisées pendant la foire qu’il faut aller pour trouver des photographies XIXe.
Les professionnels de la photo étaient tous présents le jour d’ouverture. Les groupes d’amis, y compris anglo-saxons, semblent plus nombreux que l’an dernier selon les organisateurs de la foire, 30 au lieu de 20. En revanche les collectionneurs américains manquent à l’appel ce qui n’est pas sans conséquence en raison du rôle prescripteur qu’ils jouent dans le marché de la photo.
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Paris Photo gagne en densité
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Abonnez-vous dès 1 €Les stands de la galerie Parrotta (haut) et de la galerie Fraenkel (bas) à Paris Photo, le 9 novembre 2016 © photos Ludosane