LYON (AUVERGNE-RHÔNE-ALPES) [11.02.16] - La Mort de Chioné, tableau peint vers 1622 par Nicolas Poussin, rejoint les cimaises du Musée des beaux-arts de Lyon, aux côtés de La fuite en Egypte, premier chef-d’œuvre du peintre acquis par le musée en 2008.
Le Musée des beaux-arts de Lyon a acquis l’une des rares oeuvres de jeunesse connue de Nicolas Poussin, réalisée vers 1622 à Lyon alors que l’artiste séjournait dans la ville. La Mort de Chioné rejoint ainsi la collection de peinture française du 17e siècle du musée, aux côtés d’œuvres de Simon Vouet, d’Eustache Le Sueur, de Philippe de Champaigne ou encore de Charles Le Brun.
Tiré des Métamorphoses d’Ovide, le sujet est rarement traité : d’une beauté éclatante, Chioné, fille de Dédalion, est courtisée par Apollon et Mercure. Elle donne naissance à deux jumeaux et se vante d’avoir plus d’attraits que Diane. Agacée par tant d’orgueil, la déesse transperce d’une flèche la langue de Chioné.
La Mort de Chioné, laisse entrevoir la carrière naissante de Nicolas Poussin (1594-1665), à la veille de son départ pour l’Italie.
Classé oeuvre d’intérêt patrimonial majeur par la Commission consultative des trésors nationaux, le tableau a été acheté auprès d’une galerie londonienne pour un montant de 3 750 000 €. Le financement de l’acquisition provient en partie de fonds publics (le Fonds du Patrimoine de l’Etat ayant participé à hauteur de 600 000 €, la Ville de Lyon de 300 000 € et la Région Auvergne-Rhône-Alpes de 100 000 €) ; les 2 750 000 € restant ont été apportés par les entreprises du Club du musée Saint-Pierre. Ce club de mécènes, constitué en fonds de dotation, a été créé suite à la levée de fonds extraordinaire qui a servi à l’acquisition, en 2008, du tableau de Nicolas Poussin, La Fuite en Égypte, peinte sept ans avant la mort de l’artiste.
Sylvie Ramond, directrice du Musée des beaux-arts, développe depuis son arrivée une politique active en matière d’enrichissement des collections. En 2012, trois oeuvres de Pierre Soulages sont venues compléter la collection du XXe siècle, suivies en 2013 par un tableau de Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867), L’Arétin et l’envoyé de Charles Quint et de deux tableaux de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) : L’Abreuvoir (vers 1765) et Le Rocher (vers 1780).
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Le Musée des beaux-arts de Lyon acquiert une deuxième œuvre de Nicolas Poussin
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