BRUXELLES / BELGIQUE
Les Musées royaux d’art et d’histoire, plus connus sous l’appellation générique de Cinquantenaire, viennent de clore l’histoire d’une longue dérive architecturale comme la Belgique en connaît trop souvent. Le Pavillon chinois vient de rouvrir ses portes au terme d’une restauration longue et délicate. Il accueille actuellement les collections de porcelaine chinoise du British Museum.
BRUXELLES - À Laeken, en bordure du Palais royal, Léopold II, séduit par la vision de l’Extrême-Orient offerte à l’exposition universelle de Paris en 1900, avait commandé à Alexandre Marcel la construction d’une Tour japonaise et d’un Pavillon chinois. Ces deux joyaux d’un exotisme de rocaille n’avaient plus été ouverts conjointement au public depuis 1947. Après la Tour japonaise, la restauration du Pavillon chinois s’imposait.
Le bâtiment, rongé par la mérule et le capricorne, a été restauré par l’Institut royal du patrimoine artistique et par la Régie des bâtiments. Il a retrouvé le lustre souhaité par Léopold II.
À l’architecture répondent la décoration et le mobilier d’inspiration extrême-orientale et d’importation chinoise. Après cette remise en état, le lieu se mue en œuvre d’art totale, ce qui ne simplifiera pas son usage muséologique.
Le Pavillon chinois accueille actuellement les collections de porcelaine chinoise d’importation du British Museum. Les pièces de table à formes animales renoncent à leur fonction religieuse pour se muer, à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, en simple décoration de fête. La Chine se met ainsi à l’écoute de l’Europe, qui vit à l’heure de l’exotisme. L’espace lui-même prolonge ces questions et dialogue avec les œuvres présentées. La salle des Delft rappelle qu’avant de connaître le secret de la porcelaine chinoise, l’Europe avait tenté de s’en inspirer, notamment dans les faïences de Delft.
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Pavillon chinois au musée royal
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°15 du 1 juin 1995, avec le titre suivant : Pavillon chinois au musée royal