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Notre-Dame de Paris : Macron réaffirme le délai de cinq ans pour reconstruire

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 27 mai 2019 - 407 mots

PARIS

Le délai de cinq ans pour reconstruire Notre-Dame de Paris, ravagée par un incendie le 15 avril, est « possible » sans « jamais transiger » sur la qualité du chantier, a réaffirmé vendredi Emmanuel Macron, en réponse aux doutes émis par plusieurs experts.

Notre-Dame de Paris après l'incendie, le 27 avril 2019 © Photo Ludovic Sanejouand
Notre-Dame de Paris après l'incendie, le 27 avril 2019
© Photo Ludovic Sanejouand

"Ce délai de cinq années est possible sans jamais transiger sur la qualité des matériaux et la qualité des procédés", a estimé le président français, à l'occasion d'un discours en l'honneur du Prix Pritzker 2019, le Japonais Arata Isozaki, devant une centaine d'architectes du monde entier.

"Beaucoup se sont inquiétés de voir réaliser ces travaux dans un calendrier serré", a-t-il concédé, en faisant allusion à la polémique lancée par sa volonté d'aller vite. "J'assume totalement" ce "calendrier serré, volontariste", et le fait qu'il "n'a reposé sur aucune analyse détaillée et forme d'expertise". Il a assuré que le chantier "redonnerait une flèche" à la cathédrale et qu'il "serait élargi aux abords de la cathédrale", à savoir le parvis et le square attenant.  "Nous devons faire une reconstruction inventive" en s'inspirant de "ce qu'avait fait Viollet-Le-Duc", qui avait édifié au XIXe siècle une flèche en évitant "toute querelle des anciens et des modernes" pour privilégier "une alliance de la tradition et de la modernité, une audace respectueuse".

Après l'incendie du 15 avril, un concours d'architectes internationaux a été annoncé pour décider du projet qui remplacera la flèche de Viollet-le-Duc.

Dix anciens lauréats du prix, dont le Français Jean Nouvel, le Japonais Shigeru Ban ou le Néerlandais Rem Koolhaas, étaient venus au Palais de l'Elysée avant une grande fête de remise de prix au château de Versailles.

"Il n'y a pas d'art qui soit plus politique que le vôtre", a souligné le président français. Il a salué M. Isozaki qui a commencé sa carrière dans le Japon en ruines, et qui est le 8e Japonais primé depuis la création du prix en 1979. "Votre pays est le plus primé avec les Etats-Unis", a-t-il relevé. 

Cet architecte de 87 ans au travail influencé à la fois par l'Occident et l'Orient, a été désigné en mars lauréat du prestigieux prix, considéré comme l'équivalent du prix Nobel pour l'architecture. Il a réalisé des bâtiments aux fonctions très différentes, de l'immense arène couverte Palau Sant Jordi pour les Jeux olympiques de Barcelone en 1992 au Museum of Contemporary Art (MOCA) de Los Angeles (1986), en passant par le National Convention Center au Qatar (2011).

Cet article a été publié par l'AFP le 24 mai 2019.

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