Église - Restauration

Notre-Dame : cinq ans, un délai tenable si « on refait à l'identique »

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 16 octobre 2019 - 355 mots

PARIS

L'architecte en chef de Notre-Dame, Philippe Villeneuve, a estimé mardi que le délai de cinq ans était tenable si « on refait à l'identique » car on gagnerait alors « un temps certain », six mois après l'incendie qui a ravagé le joyau gothique de 850 ans.

La flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris en avril 2011 © Photo LudoSane
La flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris en avril 2011
© Photo LudoSane

"Si on refait à l'identique, on a tout ce qu'il faut, on a tous les relevés", a-t-il affirmé sur RTL, interrogé pour savoir si le délai de cinq ans retenu par le président Macron pour rebâtir la cathédrale était réaliste. "Si (c'est) à l'identique, on gagne un temps certain", a-t-il insisté, en précisant que son travail "c'est de faire un diagnostic pour mettre sur la table toutes les possibilités techniques, historiques, philosophiques et doctrinales pour qu'on puisse ensuite choisir le parti de restauration".

"Je suis dans la restauration de ce qui existe. Le futur c'est soit je restaure à l'identique, ça sera moi, soit on fait une flèche contemporaine et ça sera un autre", a ajouté l'architecte en chef, au chevet de la cathédrale depuis 2013.

La reconstruction de la flèche créée par Viollet-le-Duc est un des points sensibles de ce chantier. Philippe Villeneuve s'était prononcé dès le mois de juin pour une restauration à l'identique, soulignant "la grande force" de la flèche de Viollet-le-Duc qui s'intégrait parfaitement au chef-d'oeuvre médiéval parce qu'elle n'était justement "pas datable". Il se démarquait ainsi de la volonté du président de la République d'inscrire un "geste contemporain" sur l'édifice emblématique et rejoignait le souhait d'une majorité de Français de voir le souci d'intégration l'emporter sur la rupture.

Une fois le bâtiment dépollué et les voûtes rebâties, Philippe Villeneuve souhaite "rouvrir le culte et la cathédrale rapidement", quitte à ce qu'il reste encore des travaux. "Rien ne nous empêchera ensuite de poursuivre les travaux sur la charpente, la couverture ou autre", a-t-il souligné mardi, écartant toutefois l'idée d'une messe dans les mois qui viennent, comme pour les fêtes de Noël.

C'est fin 2020, quand le "parti de restauration" sera présenté à l'Etat par l'équipe d'architectes des monuments historiques, que sera discutée l'orientation du chantier, notamment pour la flèche détruite.

Cet article a été publié par l'AFP le 15 octobre 2019.

Thématiques

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque