Église

La cathédrale Notre-Dame de Paris

Notre-Dame, après l’inauguration, la suite du programme

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 9 décembre 2024 - 827 mots

PARIS

Le mauvais temps a un peu gâché les cérémonies du week-end ouvrant une semaine d’octave avant un accès régulé à l’intérieur.

Façade rénovée de la cathédrale Notre-Dame de Paris. © Yannick Boschat
Façade rénovée de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
© Yannick Boschat

Comme pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques cet été, le temps n’était pas de la partie pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame ce week-end. Les autorités avaient mis en place un dispositif permettant aux parisiens d’assister samedi soir aux cérémonies sur la rive gauche de la Seine, face à la cathédrale. Mais le froid et la pluie les ont dissuadés de venir au point où il y avait plus de policiers et gendarmes que de spectateurs sur le bord de Seine.

Le mauvais temps a aussi perturbé le déroulé du programme du 7 décembre qui devait comportait 3 temps selon l’Élysée. Un temps dit « républicain » avec un discours d’Emmanuel Macron sur le parvis de la cathédrale face à une quarantaine de chefs d’État, puis après l’ouverture des portes un temps « liturgique » à l’intérieur de la cathédrale et enfin un temps culturel « plus festif », avec une émission de télévision comprenant plusieurs épisodes musicaux, classiques et contemporains.

Finalement les temps « républicains » et « liturgiques » ont été entremêlés puisqu’il a fallu organiser la première partie à l’intérieur de la cathédrale. Après un minutieux contrôle de sécurité les 2 500 invités ont longuement patienté dans la cathédrale à partir de 17 heures, assistant à partir de 18 h 15 par écran interposé à l’interminable accueil des chefs d’État par le couple Macron avec arrivées sur le parvis, embrassades et photo officielle.

Le baptistère imaginé par Guillaume Bardet et les chaises conçues par Ionna Vautrin pour la Cathédrale Notre-Dame de Paris © Guillaume Bardet - Ionna Vautrin / Emissive
Le baptistère imaginé par Guillaume Bardet et les chaises conçues par Ionna Vautrin pour la Cathédrale Notre-Dame de Paris.
© Guillaume Bardet - Ionna Vautrin / Emissive

Une séquence d’autant plus interminable que les représentants des États étaient le plus souvent des représentants protocolaires peu connus du public, à l’exception du Prince William pour la Grande-Bretagne. A l’exception aussi de Volodymyr Zelensky, longuement applaudi quand il est entré dans la cathédrale et de Donald Trump qui s’est assis à côté d’un Emmanuel Macron très fier de son coup diplomatique.

Puis Monseigneur Ulrich a procédé à l’ouverture symbolique des portes de la cathédrale, suivi de la projection d’un petit film sur le sauvetage de la cathédrale. Les applaudissements nourris en hommage aux « sauveteurs et bâtisseurs » représentés par Philippe Villeneuve l’architecte en chef, ont alors apporté un peu de chaleur humaine à une cérémonie très protocolaire. La bonne surprise est venue du discours d’Emmanuel Macron, plus précisément de sa durée. Devant initialement durer 20 minutes, puis 15 minutes, le discours très sobre et lent a finalement été très court : 10 minutes L’archevêque lui a en quelque sorte répondu en le remerciant de manière appuyée pour son volontarisme dans la restauration de la cathédrale.

Le pape François, absent de la cérémonie pour « cause d’agenda trop chargé » a fait lire un message par son nonce apostolique dans lequel il encourage l’archevêque à maintenir la gratuité d’entrée. Ce dernier a ensuite procédé à la cérémonie « d’éveil de l’orgue », un peu longue et avec un programme musical surprenant. Peu de temps après les invités (mécènes, pompiers, officiels…) ont quitté la nef, laissant place sur les écrans au troisième temps « festif » : une émission de télévision animée par Stéphane Bern qui a dû être enregistrée la veille en raison du mauvais temps.

La messe du lendemain, dimanche 8 décembre a, elle, duré près de 3 heures, introduite par la consécration du mobilier liturgique. Les officiels étaient cette fois moins nombreux.

Le programme des jours à venir redonne à la cathédrale toute sa dimension religieuse. La semaine d’octave voit se succéder une série de messes pour des publics spécifiques, plus ou moins ouvertes au public. Lundi, la messe de l’Immaculée conception pour un public de religieux, mardi une messe pour les consacrés et une messe de bénédiction du baptistère, mercredi une messe pour les mécènes, le soir une messe pour les commerçants du quartier, jeudi une messe pour les associations caritatives, vendredi une messe pour les salariés et bénévoles des services diocésains de Notre-Dame, dimanche, une messe pour les pompiers…

A partir du 16 décembre, les horaires des messe prennent leur format définitif avec des offices tout au long de la journée. La cathédrale est ouverte du lundi au vendredi de 7 h 45 à 19 h (nocturne le jeudi jusqu’à 22 h) et les samedis et dimanches de 8 h 15 à 19 h 30.

L’entrée pour assister aux offices ou visiter la cathédrale nécessite de réserver un créneau horaire sur le site de Notre-Dame. Il est toujours possible de rentrer sans réservation dans la cathédrale en s’armant de patience. Mais de la patience il en faut aussi pour s’inscrire sur Internet. Le diocèse a par ailleurs conçu une application mobile pour visiter la cathédrale comprenant cinq parcours de « découverte ».

Les visites en groupe ne seront possibles qu’à compter de juin 2025. La visite des tours et des beffrois, gérés par le Centre des monuments historiques, commencera en 2025, sans date précise encore annoncée. Le diocèse s’attend à 15 millions de visiteurs par an, et comme la cathédrale ne peut accueillir que 40 000 personnes par jour (avec une jauge de 3 000 personnes), il doit prendre des dispositions pour gérer ce flux.

La Cathédrale Notre-Dame de Paris en février 2024. © Ludovic Sanejouand
La Cathédrale Notre-Dame de Paris en février 2024.
© Ludovic Sanejouand

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