GENÈVE / SUISSE
Pour mener à bien son projet de rénovation, le musée surprend en choisissant un directeur issu du monde de l’art contemporain.
Choisir un ancien directeur du Palais de Tokyo pour diriger une institution reconnue pour ses collections de Beaux-Arts, d’archéologie, d’arts graphiques, mais aussi d’horlogerie… Voilà qui peut surprendre. Une décision qui ne s’explique pas seulement par le fait que Marc-Olivier Wahler (55 ans) est suisse, mais aussi parce qu’il a une carrière internationale.
Après des études en histoire de l’art, il a été conservateur au Musée des beaux-arts de Lausanne avant de cofonder le Centre d’art de Neuchâtel. Sa carrière a pris ensuite un tournant international : la direction du Swiss Institute à New York de 2000 à 2006 puis celle du Palais de Tokyo à Paris.
En 2016 il est le directeur du MSU Broad, le musée de l’Université du Michigan, ouvert en 2012 où il crée notamment le projet Art Lab, un lieu dédié à la recherche sur les pratiques d’exposition du futur, construit autour des collections du musée.
Le décloisonnement des disciplines et des registres est au cœur du travail de ce neufchatelois, que ce soit dans le Michigan à Paris, ou même au sein de Chalet Society, un projet d’exposition itinérantes qu’il fonde en 2012.
Sa nomination au MAH de Genève intervient après les nouvelles ambitions fixées par un comité réuni en juin dernier. « Le MAH et ses collections doivent raconter Genève dans toutes ses dimensions, politique, intellectuelle, artistique, etc. Cette ambition suppose un décloisonnement massif. », résumait alors Sami Kanaan, en charge de la culture à la Ville. Roger Mayou, membre de ce comité et président du Musée international de la Croix-Rouge soulignait l’importance de « développer un usage novateur des collections pour toucher le plus de publics possibles ».
Le projet de restructuration du musée, lancé en 1998, prévoyait au départ une extension dessinée par Jean Nouvel, que les citoyens genevois ont rejeté en 2016 par votation. Un coup dur, encaissé par le directeur sortant, Jean-Yves Marin, qui a su rebondir en fixant ce nouveau cap. « Avant mon départ, tout doit être en ordre de marche », déclarait-il en mars dernier.
Le calendrier prévoit le lancement d’un nouveau concours d’architecte en 2020, puis une livraison des travaux autour de 2028. Sur le plan de la muséographie, le musée misera sur des salles thématiques pour présenter ses collections, et devrait développer un programme d’expositions temporaires, surement tourné vers l’art contemporain. En 2014, le MAH proposait une exposition confrontant objets antiques et création contemporaine.
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Marc-Olivier Wahler nouveau directeur du Musée d’art et d’histoire de Genève
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