PARIS
Avec un tourisme de nouveau en hausse, de belles têtes d’affiche et des températures caniculaires, les musées parisiens ont battu des records de visites.
Paris. Dans la capitale cet été, peu d’options s’offraient aux vacanciers affrontant la canicule : les grands magasins ou les musées, deux espaces aux températures contrôlées. Sans doute certains auront choisi les musées, comme l’indiquent les premiers chiffres de fréquentation des musées parisiens. Cette hausse de fréquentation est surtout le corollaire d’une fréquentation touristique « en passe de battre tous les records » à Paris selon le Comité régional du tourisme (CRT) d’Île-de-France. En effet, le CRT chiffre à 17,1 millions les arrivées hôtelières sur les six premiers mois de l’année, soit une augmentation de 4,1 % sur un an.
Au Louvre, la répercussion ne s’est pas fait attendre : les 540 000 visiteurs de « Delacroix (1798-1863) » ont établi un record historique pour le musée dans ses murs. Face au succès rencontré, le musée avait mis en place onze nocturnes gratuites pendant le mois de juillet, totalisant 25 000 visiteurs supplémentaires. Selon les chiffres du CRT, la fréquentation du Louvre est en hausse de 17 % pour ce premier semestre 2018.
Autre record au Musée de l’Armée : « Napoléon stratège » a attiré 99 641 visiteurs au Musée de l’armée, aux Invalides. Mieux que les précédents records établis par « Napoléon à Sainte-Hélène, La conquête de la mémoire » en 2016 avec 90 265 visiteurs et « Guerres secrètes » en 2017 avec 95 769 visiteurs. La barre des 100 000 entrées n’est plus très loin pour l’institution en constante hausse ces dernières années.
La belle vitalité du Musée de l’Orangerie se confirme : après une année record en 2017 (420 000 visiteurs pour « Tokyo-Paris, Chefs-d’œuvre du Bridgestone Museum »), l’exposition « Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet » a franchi la barre des 400 000 visiteurs. Au Museum d’histoire naturelle, le squelette de Trix, le tyrannosaure femelle vieux de 67 millions d’années, a attiré plus de 200 000 visiteurs : face au succès, l’exposition, qui devait se terminer le 2 septembre, est prolongée jusqu’au 2 novembre.
En revanche, les expositions du Grand Palais et du Musée du Luxembourg n’ont pas réussi à tirer leurs épingles du jeu. « Kupka, pionnier de l’abstraction » et « Artistes et Robots », clôturées en juillet, ont été vues respectivement par 228 000 et 154 000 visiteurs, dans une programmation moins grand public que « Rodin. L’exposition du Centenaire » et « Jardins », qui avaient accueilli à la même période l’année dernière 301 000 et 252 000 visiteurs. « Tintoret. Naissance d’un génie » au Musée du Luxembourg se situe dans la moyenne basse des expositions organisées par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais au Sénat, avec 133 000 visiteurs accueillis.
Un dernier record estival est à chercher loin des sentiers touristiques : c’est dans la rue de Ménilmontant dans le 20e arrondissement, que 30 000 personnes ont déjà passé les portes du Pavillon carré de Baudouin pour découvrir les tirages du photographe Willy Ronis. Du jamais vu pour cet espace ouvert en 2007 et qui joue les prolongations jusqu’en janvier.
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Les musées parisiens ont fait le plein de visiteurs cet été
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°506 du 7 septembre 2018, avec le titre suivant : Paris a fait le plein de visiteurs cet été