LONDRES / ROYAUME-UNI
Le musée-université londonien a fait appel à 14 000 bénévoles pour numériser et cataloguer sa collection de photographies.
Le Courtauld Institute of Arts de Londres vient d’ouvrir gratuitement au public sa collection de photographies de renommée internationale. Grâce à une collaboration avec 14 000 bénévoles, un million d’images de la collection de la Bibliothèque Conway ont été numérisées et sont désormais accessibles en ligne sur le site Web de Courtauld Institute of Arts et téléchargeable en haute résolution.
La collection de la bibliothèque de Conway, fondée par le journaliste, alpiniste, politicien et historien de l’art, Lord Conway of Alligton, a été léguée au Courtauld Institute of en 1932. Elle n’a cessé de s’enrichir grâce à des dons de photographes et de collectionneurs jusqu’à 2009.
La collection comprend des photographies d’architecture mondiale, de sculptures, de peintures, d’art décoratif, ainsi que 160 000 tirages réalisés par Anthony Kersting, l’un des principaux photographes d’architecture britannique du XXe siècle ; ces tirages documentent ses expéditions à travers le Moyen-Orient dans les années 1940 et 1950. Elle contient également des images inédites témoignant de l’étendue des dégâts causés par les bombardements en Europe après la Seconde Guerre mondiale, ainsi que des photographies de TE. Lawrence de l’Arabie Saoudite.
Depuis 2017, de nombreux bénévoles, âgés de 18 à 86 ans, ont été recrutés dans une variété d’organisations, d’écoles et d’organismes de bienfaisances Ils ont ainsi constitué la base du projet en matière de photographie muséale et de catalogage.
Le directeur du projet, Tom Bilson, a souligné que le processus de recrutement était davantage axé sur le « désir d’aider les bénévoles avec de nouvelles compétences et des opportunités de socialisation » que sur leur expérience. Il ajoute que « certains ont même continué à travailler dans des musées et des galeries – y compris avec The Courtauld lui-même ».
Au total, près de 2 000 bénévoles ont participé à la numérisation et ont reçu une formation sur les techniques de conservation de base, telles que la réparation des déchirures et la photographie de qualité muséale ; tandis que 12 000 bénévoles ont été impliqués à distance via Zooniverse, une plateforme de catalogage, afin d’aider à rédiger les informations relatives à chaque image.
Le musée a choisi une approche photographique en utilisant deux caméras Phase One, un éclairage studio, ainsi que le logiciel Capture One, plutôt que d’opter pour une numérisation classique. Ainsi, « les images photographiées numériquement préservent autant que possible les caractéristiques de l’origine : une légère ligne d’ombre indiquant qu’une impression a été collée à la main sur une carte, la texture de surface de l’émulsion, les empreintes digitales (ou leur absence) qui nous donnent un aperçu des personnes ayant manipulé l’objet, le dossier ou la boîte. En adoptant cette approche, nous préservons les objets de leur transition vers une culture numérique », explique Tom Bilson.
1 700 photographes ont par ailleurs été répertoriés, permettant aux utilisateurs de rechercher et de naviguer par photographe, « une tâche qui était auparavant incroyablement difficile, voire impossible ». Les bénévoles ont rédigé les biographies de chacun de ces photographes, contribuant ainsi à enrichir également les profils de ces artistes sur Wikipédia.
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Le Courtauld met en ligne un million d’images
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